Dans cette période d’après-pandémie, l’opinion publique ne manifeste visiblement aucun enthousiasme. On aurait tendance à dire qu’elle manifeste de l’indifférence devant le déroulement des événements qui se succèdent dans le pays. En fait, pour parler familièrement, on dirait que les Malgaches suivent le mouvement. Les épreuves endurées durant ces cinq mois les ont rendus philosophes et ils attendent de voir l’évolution de la situation avant de réagir. On s’aperçoit aujourd’hui que les protestations des partis d’opposition ou les interpellations des membres de la société civile semblent pour le moment les laisser de marbre.
Une population à la recherche d’un mieux être
Ce qui préoccupe surtout la majorité de la population, aujourd’hui, c’est la recherche d’un dont ils ont souffert. La lutte pour la survie est une préoccupation essentielle, mais malgré cette quête d’un mieux être, une partie de plus en plus importante de l’opinion garde un œil sur les joutes politiques qui se déroulent en ce moment. Les interventions de personnalités en vue ne provoquent aucune réaction, mais elles sont écoutées et analysées. Le pouvoir, rassuré par cette indifférence apparente, continue sur sa lancée. Il poursuit la réalisation de son projet et ce malgré certaines incohérences dans sa manière de conduire les affaires de l’Etat. Le non respect de la constitution soulevé par d’éminents juristes ne l’empêche pas d’avancer ses pions. Les infrastructures promises par le président continuent d’être construites et ce au détriment de projets moins tape à l’œil. Les déplacements en province ont permis de mettre en lumière des ouvrages dont la réalisation a été initiée par le régime précédent. La communication qui entoure ces manifestations est très bien faite. Cependant, c’est l’avenir qui intéresse les citoyens. Ils attendent de voir comment il sera bâti.
Patrice RABE