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vendredi, juillet 4, 2025
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Ravalomanana- Rajoelina : Menace permanente pour le régime Rajaonarimampianina

Marc Ravalomanana n’a pourtant pas fixé un délai de grâce pour son soutien au régime en place. (Photo d’archives)
Marc Ravalomanana n’a pourtant pas fixé un délai de grâce pour son soutien au régime en place. (Photo d’archives)

Bien que l’alliance entre ces deux principaux protagonistes de la crise de 2009 soit presque inconcevable, elle constitue une menace permanente pour le régime en place.

La stabilité politique tant souhaitée par les dirigeants actuels pour justifier le fait d’empêcher l’ancien président Marc Ravalomanana de rentrer au pays serait loin d’être acquise. Des foyers de tension surgissent partout. Le régime se contente de jouer le pompier à l’image de ce qui se passe à l’université de Mahajanga. A Vontovorona, les forces de l’ordre n’hésitent pas à procéder à des violentes répressions qui ne sont pas proportionnelles aux actes de revendications des étudiants. A l’assemblée nationale, le parti du président Hery Rajaonarimampianina n’a pas suffisamment d’élus pour colmater les brèches. A la base, les partisans du « Hery Vaovao ho an’i Madagasikara » ne seraient pas assez expérimentés pour maitriser la situation. Par ailleurs, Marc Ravalomanana et Andry Rajoelina constituent une menace permanente pour l’actuel régime. Le second qui refuse de cautionner officiellement Hery Rajaonarimampianina malgré son soutien officiel à celui-ci durant les campagnes électorales ne rate aucune occasion pour venir là où l’actuel régime est absent. Tout cela n’est pas du tout gratuit. On se souvient encore de la descente des députés du Mapar (Miaraka Amin’i Prezida Andry Rajoelina) auprès des victimes de démolition d’habitations à Ankadimbahoaka. Et le 30 juin dernier, c’est l’ancien président de la transition en personne qui était descendu à Mahamasina pour offrir en tant que « simple citoyen » une enveloppe de 10 millions d’Ariary aux Makis de Madagascar.

Cap sur 2018. Si Andry Rajoelina vise déjà sans aucun doute les présidentielles de 2018, force est de constater que l’ancien président Marc Ravalomanana n’en est pas encore là. Il en a l’ambition, certes, mais ses premiers soucis sont économiques et familiaux après les dommages qu’il a subis en 2009. C’est pour cette raison que l’exilé d’Afrique du Sud se bat pour le moment pour l’obtention de son passeport diplomatique qui reste jusqu’à présent bloqué au Ministère des Affaires Etrangères à Anosy. Ce passeport lui permettra de rentrer au pays. Une fois rentré au pays, Marc Ravalomanana se mettra à la relance des activités du Groupe Tiko. Chose sur laquelle son fils Tojo Ravalomanana s’attèle déjà avec le coup de pouce du ministère de l’Industrie, du Développement du Secteur Privé et des Petites et Moyennes Entreprises qui exclut toute considération politique dans la mise en œuvre de la Politique Générale de l’Etat qui prévoit la création de 500 000 emplois. A la différence d’Andry Rajoelina, Marc Ravalomanana a déclaré officiellement son soutien au régime du président Hery Rajaonarimampianina, malgré la réticence de certains de ses partisans. Mais à l’allure où vont les choses, ce soutien de Marc Ravalomanana à l’actuel régime ne durerait pas. Il n’est pas logique que Marc Ravalomanana maintienne son soutien à un régime qui s’oppose indirectement à son retour au pays malgré l’article 20 de la Feuille de route qui n’est pas jusqu’ici appliqué. Bref, le régime en place ne serait pas à l’abri d’un coup politique qui lui serait fatal.

RAJAOFERA Eugène

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