Ils sont huit enfants à avoir succombé à la famine à Amboasary-Atsimo. La nouvelle ne nous serait jamais parvenue si une ONG n’avait pas décidé de faire part de la situation alarmante prévalant dans la région. Selon elle, le kere – ou la famine – règne dans le sud et la région est plongée dans une situation humanitaire chaotique sans précédent. La sécheresse est évidemment la cause de cette catastrophe en train de se dérouler en ce moment dans le sud. La lutte contre la Covid-19 est l’une des préoccupations majeures du pouvoir actuellement, mais c’est un nouveau front qui vient d’être ouvert, celui du kere, et une aide importante en nourriture doit être envoyée pour venir en aide à cette population. Mais c’est le problème de l’alimentation en eau de cette région qui devrait être posé et résolu une bonne fois pour toute.
Le kere, un problème récurrent à résoudre absolument
C’est sur le Covid-19 qu’est focalisé l’attention de la communauté nationale et l’effort du pouvoir s’est porté principalement sur l’éradication de l’épidémie. Mais cela ne devrait pas occulter les autres problèmes qui existent en ce moment et sur lesquels il faut se pencher. Celui du kere dans le sud est récurrent. Il est lié à la sécheresse qui résulte d’une pluviométrie très faible. Des projets de pipelines pour alimenter en eau la région ont été annoncés par le président de la République, mais les travaux ont été arrêtés. Les aléas climatiques entraînent donc cette sécheresse, qui par ricochet cause cette famine et ses immenses dégâts sur le plan humain. Les enfants sont les plus vulnérables et ils souffrent de malnutrition chronique. Aujourd’hui, on est dans une situation d’urgence absolue. Le PAM vient à la rescousse et agit sur le terrain avec l’apport d’une quantité importante de vivres. L’UNICEF ne devrait pas être en reste. Mais l’occasion est donnée de dépasser l’événement et d’interpeller le pouvoir à propos des promesses faites pour alimenter en eau ce sud défavorisé.
Patrice RABE