S’agit-il d’un simple acte de banditisme ou d’un règlement de compte ? La réponse à cette question reste jusqu’ici sombre. Personne ne sait ce qui s’est concrètement passé la nuit du 5 au 6 octobre, durant laquelle un homme a été sauvagement tué dans le fokontany d’Ambolamena, commune rurale de Tsiafahy, district d’Antananarivo-Atsimondrano. Le corps sans vie de cet individu d’une vingtaine d’années a été retrouvé au fond d’un ravin situé à une cinquantaine de mètres du croisement partant de la RN7 en direction de la maison de force de Tsiafahy, soit plus exactement dans le fokontany d’Ambolamena. Des passants, en route pour chercher de l’eau dans la localité, ont fait la découverte macabre vers 5 heures 30 du matin. Ayant identifié le corps de la victime, couvert de sang et présentant des blessures au fond d’une vallée, ces derniers ont alors rebroussé chemin pour alerter le chef du fokontany ainsi que les habitants du quartier. Ces derniers se sont dépêchés sur les lieux. C’est à ce moment-là qu’ils ont réalisé que la victime avait été tuée ailleurs avant d’être jetée à l’endroit où elle a été trouvée. Cette hypothèse s’explique par le fait que des traces de sang ont été constatées au bord de la route menant au ravin où a été déposé le corps. Ce dernier présentait des blessures profondes à la tête et au niveau de la nuque. La victime a été dépouillée de ses vêtements. Elle n’avait plus que son caleçon et sa paire de chaussettes au moment de la découverte macabre. Aucune pièce d’identité n’a été trouvée sur le corps. C’est pourquoi les responsables du fokontany, sous l’impulsion de leur chef, ont invité tous les habitants de leur conscription, ainsi que ceux des fokontany environnants, à venir sur les lieux pour identifier les proches de la victime. Malheureusement, cette procédure a mis en lumière le fait que l’individu ne venait pas de cette localité. Cela signifierait donc que ses meurtriers l’ont emmené de loin avant de l’exécuter. Ces derniers ne seraient pas de simples bandits. La victime portait un collier en argent, mais ce bijou n’a pas été volé par les malfaiteurs. Compte tenu de ces circonstances, la question sur le mobile du meurtre se pose. Selon le chef du fokontany d’Ambolamena, c’est la deuxième fois que ce genre de crime se produit dans sa circonscription. Le premier a eu lieu en 2017 dans le village d’Andranoritra. La dépouille de la victime a été déposée à la morgue de l’Hôpital Joseph Ravoahangy-Andrianavalona, à Ampefiloha.
T.M.