« Le prix Nobel de la paix est attribué au Programme alimentaire mondial (PAM) des Nations unies. Il est récompensé pour ses efforts de lutte contre la faim, pour sa contribution à l’amélioration des conditions de paix dans les zones touchées par les conflits, et pour avoir joué un rôle moteur dans les efforts visant à empêcher l’utilisation de la faim comme arme de guerre », a déclaré la présidente du comité Nobel, Berit Reiss-Andersen. Cette récompense valorise plus que jamais le rôle de cet organisme des Nations unies qui aujourd’hui intervient dans le sud de Madagascar où sévit le Kere. Elle est un des intervenants les plus importants de ce drame qui touche une population totalement désemparée.
Un prix Nobel de la paix amplement mérité
Le PAM est engagé dans le soutien des peuples en détresse du Sud. Aujourd’hui, il apporte son aide sans aucun parti pris. Il a été présent dans toutes les zones de guerre ou dans les endroits touchés par des catastrophes humanitaires. À Madagascar, il a toujours été présent dans le sud où la malnutrition a fait des ravages. Il est venu en appui de l’action de l’Unicef qui avait alerté sur le mauvais état de santé des enfants dans le Sud. Aujourd’hui, la détérioration des conditions climatiques a entraîné une sécheresse alarmante. La terre aride n’a permis de faire aucune récolte et la population a d’abord été contrainte de manger des cactus. Puis, les éléments les plus faibles ont vu leur santé se détériorer. Ce sont les enfants qui ont pâti de cette situation. L’annonce de la mort de huit d’entre eux n’a fait que renforcer l’inquiétude de tous. Les clichés de jeunes au corps décharné publiés dans la presse ont définitivement convaincu les sceptiques. Sans attendre, le PAM a annoncé que 8 000 tonnes de vivre allaient être acheminées dans le Sud et distribuées. L’attribution de ce prix Nobel de la paix illustre parfaitement la reconnaissance du rôle qu’il joue aujourd’hui. Il illustre parfaitement la vocation des organismes des Nations unies, celle d’être présent aux côtés des populations qui souffrent.
Patrice RABE