
La pétanque est-elle un sport des vétérans ? Avec l’âge en effet, certains sportifs de haut niveau dans d’autres disciplines deviennent des stars de la pétanque.
C’est le cas notamment de Rija Rakotoarimanana qui vient de se qualifier au tournoi de l’Amitié organisé à Amboasarikely durant le week-end.
Avant de devenir un bouliste polyvalent affectionnant les tournois inter-fokontany, Rija le Gaucher comme on l’appelle, brillait au basket-ball.
COSFAP. Il a tout vécu et tout vu au basket-ball, avec des bases solides de Ratafia au Stade Olympique de l’Emyrne mais également un moral de battant quand il était sous la cape de Norbert qu’on ne surnomme pas Commando pour rien au sein des juniors du COSFAP. Avec un P car c’était encore l’ère des Forces Armées Populaires.
Très sollicité, Rija Le Gaucher fut tour à tour basketteur de la Solima mais aussi de la SMTM et les Chinois du COMC.
Là aussi, il faisait parler de son bras gauche magique avec des tirs excentrés. Une dextérité qui aurait dû le conduire en équipe nationale mais la concurrence au sein des ailiers était féroce, à l’époque où le basket-ball malgache régnait sans partage sur les Jeux des Iles de l’Océan Indien.
La carte 3×3. Nanti d’un tel bagage, Rija Rakotoarimanana est devenu tout bonnement un entraîneur de basket-ball avec, souligne-t-il, un diplôme signé par la Fédération Internationale de Basket-ball Amateur (FIBA).
Un diplôme dont il est fier et qui lui a permis d’offrir les rudiments de cette discipline à ses enfants, notamment à sa fille qui défendait les couleurs du MB 2 All. Le tout avec une fougue qui n’a d’égal que sa passion pour cette discipline.
Aujourd’hui encore, Rija Le Gaucher est convaincu que la clé de la réussite du basket-ball se trouve dans cette formule de 3×3. « Bien avant les règles et l’usage officiel du 3×3, les Malgaches avaient recours à cette formule pour développer l’art du contre et des rebonds à tel point qu’ils sont très à l’aise malgré un handicap de taille», confie-t-il avec ce sourire qui ne le quitte presque jamais, tel un bon vivant…
Clément RABARY