
Qu’est-ce qui manquait à Dimitri Carlos Zozimar pour pouvoir revenir en équipe nationale ? Pas grand-chose. Car à 31 ans, ce joueur sorti du moule de l’Académie Ny Antsika, la branche malgache de la fameuse Académie Jean Marc Guillou incluant l’Académie Mimosas à Abidjan, se trouve aujourd’hui en grande forme dans le championnat de Malaisie.
Carlos Zozimar, un nom brésilien qui l’a poussé au football et qui lui sied comme un gant car il a ce toucher magique propre aux Ronaldinho, Neymar et autres. Comme il fallait retenir une racine malgache, on lui a donné le prénom de Dimitri afin de rappeler qu’il est le fils de Dimilahy, l’entraîneur tamatavien bien connu. Ceci expliquant cela, Carlos comme tout le monde l’appelle, a intégré l’Académie Ny Antsika. Il y est resté pendant sept longues années en étant six fois champion du Vakinankaratra et vice-champion de Madagascar. Son meilleur souvenir reste toutefois sa première sélection en équipe nationale contre les Ivoiriens de Didier Drogba. C’était le 25 mars 2007, se rappelle-t-il, car du haut de ses 18 ans, il était le plus jeune du lot. Mais une première qui lui a ouvert la porte du championnat thaïlandais. Une année et demi plus tard, il est parti en France rejoindre Claudio Ramiadamanana au Romorantin avant de passer au CS Avion Lens aux côtés de Bolida et Bapasy, les deux cadres actuels des Barea. Mais l’appel de la Thaïlande a été plus fort pour lui avec le Suphanburi FC puis le Rajpracha FC. Il fut d’ailleurs vice-champion de la Thaïlande avec le club de Bee Tero Sasana. C’est dire qu’il se sentait bien dans ce pays. Mais le joueur veut se donner un nouveau challenge en répondant aux sollicitations d’un club en Malaisie, notamment le Batu Dua FC, à qui il a offert le titre de champion de la 2ème division synonyme d’une montée promotion en 1ère division. Il n’est pas près de s’arrêter en si bon chemin. Au fond, il nourrit encore cet espoir de faire partie des Barea. Non pas par plaisir mais pour défendre sa patrie. Un bel élan qui lui a permis de refuser de belles opportunités offertes par ses pays d’accueil.
Clément RABARY