Le début de l’été austral marque pour les pays de l’hémisphère Sud, la diminution de la virulence de la Covid-19. C’est le cas notamment de l’Australie qui a retrouvé son rythme de vie d’avant l’épidémie. Madagascar connaît la même embellie et a abandonné cet état d’urgence sanitaire qui commençait à peser lourdement sur les épaules de ses habitants. Le bilan des cas de contamination, devenu hebdomadaire, montre cependant que le danger n’est pas écarté. Le relâchement constaté ces derniers temps inquiète les autorités et un rappel à l’ordre est plus que nécessaire. Les contrôles faits par les forces de l’ordre cette semaine sur la voie publique témoignent de leur volonté de maintenant remettre certains citoyens dans le droit chemin. La deuxième vague qui a touché les pays européens nous incite à rester vigilants. Le problème sanitaire qui ne peut pas être mis de côté ne doit pas masquer celui tout aussi grave de l’économie. Le gouvernement cherche présentement les meilleures solutions pour remettre en marche une machine aux rouages grippées. Néanmoins, la récession qui est en train de s’installer n’est pas une vue de l’esprit. Le FMI, par la bouche de son directeur régional de l’Afrique l’affirme. Il déclare que Madagascar mettra trois ans pour s’en remettre. La Grande île n’est pas la seule à subir les contrecoups de la pandémie. Le marasme est mondial. La vie politique continue. La session ordinaire des deux assemblées se tient de manière tout à fait normale. Les chroniqueurs restent sur leur faim car aucun dossier présenté à l’Assemblée nationale ne retient leur attention. Le baccalauréat s’est déroulé sans incident notoire. Les férus de football attendent avec une certaine inquiétude le sort réservé aux Barea et aux Eléphants ivoiriens plongés dans l’incertitude à propos de leurs matches éliminatoires de la CAN 2021.
Les pays européens sont quasiment tous revenus à un confinement jugé nécessaire après l’explosion de cette deuxième vague de l’épidémie tant redoutée. L’Allemagne, l’Espagne, l’Italie, le Royaume Uni et la France ont adopté des règles très strictes pour stopper la progression du virus. Les Français ont accepté avec une certaine résignation ce confinement qui durera une trentaine de jours. Il sera moins contraignant que celui du mois d’avril. La liberté de circuler sera tout aussi réglementée. L’enseignement dans les écoles, les collèges et les lycées ne sera pas interrompu. Les étudiants des universités, quant à eux, suivront leurs cours en visioconférence. Le télétravail sera de rigueur pour les travailleurs . C’est dans ce contexte que le pays doit faire face à des attentats terroristes islamistes. L’émotion suscitée par une attaque au couteau dans une église catholique de Nice a été très vive. Le plan vigipirate a été renforcé. Sept mille militaires seront déployés sur le terrain. Les lieux de culte seront surveillés étroitement pendant les fêtes de la Toussaint.
Aux Etats-Unis, les derniers jours de campagne avant l’élection présidentielle du 3 novembre sont extrêmement mouvementés. L’avance de Joe Biden dans les sondages semble large et les commentateurs affirment à demi-mots que les jeux sont faits. Mais Donald Trump ne l’entend pas de cette oreille. Il jette toute sa force dans la bataille en multipliant les meetings.
Le monde reste suspendu à la menace de cette Covid-19 qui reprend son offensive. Les pays européens subissent ce retour de l’épidémie avec une certaine résignation. Les Malgaches observent cette situation avec inquiétude. Leurs dirigeants restent sur le qui-vive. Le risque de voir une deuxième vague est toujours envisagé. L’avenir n’est pas écrit. Il est encore incertain.
Patrice RABE