
D’aucuns reconnaissent qu’il faut beaucoup apprendre pour pouvoir créer une entreprise solide et pérenne.
L’université digitale arrive à Madagascar. « Elle a été conçue par 120 professeurs talentueux pour former des jeunes bacheliers à devenir les entrepreneurs de demain. Il s’agit de l’ESUM Academy ou l’Ecole Supérieure de Management qui propose six mentions, à savoir la Gestion, l’Informatique, l’Economie, la Statistique, les Droits privés et la Communication. Nous sommes convaincus que l’université de demain sera numérique. Il suffit ainsi d’avoir une connexion internet sur votre ordinateur ou sur votre téléphone portable pour pouvoir accéder en ligne tous les programmes d’enseignement, les cours et les travaux dirigés », a déclaré Rabetsitonta Tovonanahary, le président fondateur de l’ESUM Academy, lors d’une journée porte-ouverte qui a eu lieu hier, à l’hôtel Ibis à Ankorondrano.
Défi de la réussite. Notons que les promoteurs de ce projet l’ont préparé bien avant la crise sanitaire liée à la pandémie de Covid-19 à Madagascar. « Cette formation à distance s’avère plus appropriée et adaptée à toutes les circonstances, surtout si jamais cette pandémie revient au pays. Les étudiants pourront, de ce fait, continuer à suivre leur formation tout en restant confinés chez eux. Mieux encore, ils auront l’avantage d’avoir deux diplômes qui seront reconnus par le ministère de la Fonction Publique, en choisissant deux mentions différentes étant donné que l’enseignement se fera en ligne. Notre devise est le défi de la réussite », a-t-il enchaîné. Dans le cadre de cette journée porte-ouverte, une affluence de visiteurs a été observée. Des offres promotionnelles y sont d’ailleurs lancées pour ceux qui veulent s’inscrire auprès de l’ESUM Academy ou via le site www.esum.academy.
Projet bancable. Dans l’après-midi, une conférence-débat a été organisée par cette université digitale avec Solidis et l’EDBM (Economic Development Board of Madagascar). A cette occasion, le directeur général de l’EDBM, Andry Ravalomanda, a, entre autres, soulevé qu’il faut payer moins de 400 000 Ar pour créer une petite entreprise, et ce, en trois jours. « Divers accompagnements sont également offerts aux futurs entrepreneurs tout en leur proposant les opportunités existantes au pays. Notre mission consiste également à améliorer l’environnement des affaires pour que ces entrepreneurs puissent pérenniser leurs activités », a-t-il poursuivi. Quant à Jean Marc Ravelomanantsoa, le directeur général de Solidis, il a évoqué que tout promoteur de projet doit avoir de l’expérience dans le domaine d’activité qu’il veut développer. « Et cette activité devrait répondre à un besoin quelconque des consommateurs ou bien elle consiste à fournir des produits innovants tout en se démarquant de ceux des concurrents. Solidis est là pour soutenir les projets bancables en fournissant soit des garanties, soit un appui financier pour des entrepreneurs opérant dans différents secteurs », a-t-il précisé.
Pépinière d’entreprises. Matina Razafimahefa, la jeune directrice générale de SAYNA, un autre intervenant à cette conférence, a témoigné qu’un entrepreneur fait toujours face aux difficultés mais il faut les surmonter en persévérant. « Le financement n’est pas un obstacle. Mais il faut d’abord aller à la rencontre des clients en demandant leurs avis tout en ayant toujours le courage, la résilience et la foi », a-t-elle conseillé. Les intervenants et autres participants ayant pris la parole lors de cet événement ont reconnu qu’il y a beaucoup à apprendre avant de monter son entreprise; et l’ESUM Academy arrive ainsi à point nommé. « Cette université digitale va apprendre aux futurs entrepreneurs comment évaluer les risques possibles en leur encourageant à créer une entreprise solide et pérenne dans des secteurs modernes, et ce, via ces six mentions proposées. L’ESUM Academy a également le devoir de former des cadres compétents grâce à son enseignement en ligne de haut niveau. Une chose dont on est sûr, on ne délivrera jamais des diplômes au rabais car notre objectif est de créer une pépinière d’entreprises à Madagascar », a conclu Tovonanahary Rabetsitonta.
Navalona R.