
Les impacts de la sécheresse dans les régions du Sud seraient plus accrus cette année, sans doute en raison de la crise de la Covid-19 qui l’a précédée. Comme à son habitude, l’ONG Direct Aid n’est pas restée insensible au malheur des populations du Grand Sud, d’où l’ouverture d’une discussion avec le gouverneur de l’Androy pour trouver une solution qui permettrait d’en finir définitivement avec la famine.
Vulnérable, voilà le mot qui décrit le mieux la population des régions touchées par la famine ou le Kere. La sécheresse a mis à mal le quotidien des habitants de l’Androy : sans emploi, malnutris, et perdus dans un désert où les seuls produits comestibles sont les fruits de cactus, à consommer avec une bouche sèche, privée d’eau durant une longue période. Fort heureusement, les aides diverses sont arrivées pour alléger la situation, notamment celle de l’ONG Direct Aid qui comprend 1.800 sacs de riz, 200
sacs de sucre, 300 sacs de maïs probo destinés aux enfants et aux femmes enceintes, 417 cartons d’huile alimentaire, 209 cartons de boîtes de lait, 200 sacs de Lojy, 300 seaux, et bien d’autres encore. 30 communes du district d’Ambovombe et de Tsihombe vont profiter de ces aides selon les explications d’Allaoui Benaïssa, représentant national de l’ONG Direct Aid. La première vague de distribution pour Tsihombe s’est tenue la semaine dernière, en coopération avec le ministère de la Population et le ministère de la Défense Nationale. Cette semaine, les mêmes équipes mobilisées sur les lieux vont s’occuper de l’acheminement des vivres auprès des populations d’Ambovombe.
Solution durable. Outre ces aides alimentaires, l’ONG Direct Aid, menée par son représentant s’est rendue sur les lieux pour entamer une discussion avec le gouverneur de l’Androy, Lahimaro Soja Tsimandilatse. Il s’agit de se concerter afin de trouver une solution qui permettrait de mettre fin à la famine dans le Sud sur le long terme. Le gouverneur connaissant mieux que quiconque les problématiques de la région, il semblait important pour l’ONG de le consulter afin de remédier à ce problème récurrent. Pour l’heure, la concertation est toujours en cours, mais ils espèrent trouver une solution pérenne le plus rapidement.
Puisque cette lutte concerne tous les secteurs, la Direction Générale de la Promotion de l’Emploi au sein du ministère du Travail, de l’Emploi, de la Fonction publique et des Lois sociales, représentée par son chef de service pour l’Emploi, Tsirenge Abderman, était aussi de ce voyage. Les pertes d’emplois figurant parmi les conséquences de la sécheresse, mais aussi parmi les causes de la malnutrition, il est crucial d’analyser de près la manière dont la situation pourrait être améliorée, notamment en matière de création d’emplois décents pour les groupes vulnérables. Si tout se passe bien, les concertations et les études pourraient aboutir à l’éradication de la famine dans les régions du Sud.
Anja RANDRIAMAHEFA