
La coopération entre Madagascar et l’Union Européenne dans le domaine de la mise en œuvre de la politique sectorielle agricole et d’appui aux producteurs, est renforcée.
La preuve, un nouveau financement d’une valeur de plus de 20 millions d’euros, soit à peu près une enveloppe de 91 milliards Ar, est alloué pour la mise en œuvre du projet FANDROSO. Il s’agit d’un nouveau projet intitulé « Financement des Appuis Normalisés pour le Développement et le Renforcement des Organisations de Producteurs afin de faciliter l’accès aux services agricoles et d’œuvrer à la modernisation de l’agriculture ». Parmi ce financement, 19,5 millions d’euros proviennent de l’Union européenne tandis que le reste constitue une ressource propre interne de l’Etat. « Nous accordons à Madagascar ce financement à titre de don servant à l’appui budgétaire de l’Etat en vue de renforcer l’agriculture à long terme », a évoqué l’ambassadeur de l’Union européenne à Madagascar, SEM Giovanni Di Girolamo, lors du lancement officiel de ce projet FANDROSO hier à l’hôtel Carlton.
Plus de 4 000 projets. Le Fonds de Développement Agricole (FDA) assure la mise en œuvre de ce nouveau projet qui interviendra dans les 22 régions de Madagascar, et ce, pour une période de 36 mois. « L’objectif consiste à augmenter d’une manière durable la productivité, la production et les revenus des producteurs dans les secteurs de l’agriculture, de l’élevage et de la pêche. Plus de 4.000 projets portés par les producteurs ou les organisations paysannes eux-mêmes et bénéficiant à 250.000 exploitations agricoles familiales, seront financés à terme du projet. Et parmi les producteurs touchés, 50% d’entre eux seront constitués de femmes et 40% autres des jeunes », a expliqué Lucien Ranarivelo, le ministre de l’Agriculture, de l’Elevage et de la Pêche. Il faut savoir que le projet FANDROSO vise à soutenir ces producteurs à travers des services répondant bien à leurs besoins. On peut citer, entre autres, le soutien financier via la boutique d’intrants agricoles ou « Dokany Mora », la dotation en équipements et matériels agricoles, la réhabilitation des infrastructures tels que les barrages hydro-agricoles, la mise en place des magasins de stockage, l’accès au marché et l’appui technique des organisations de producteurs. Le soutien à la recherche et au développement, n’est pas en reste.
Retombées réelles. Par ailleurs, le ministre de l’Economie et des Finances, Richard Randriamandranto, qui plus est, l’ordonnateur national du FED (Fonds Européen de Développement), a soulevé qu’il faut s’assurer de la bonne adaptation de ce projet par la population locale pour une meilleure appropriation. « Il faut qu’il y ait également des retombées réelles par rapport à la vie quotidienne, sans oublier la pérennisation des activités des producteurs après l’achèvement de ce projet », a-t-il poursuivi. Notons que toutes les parties prenantes reconnaissent que les procédures de décaissement du financement seront cette fois-ci allégées, et ce, à la suite de la demande des bénéficiaires, pour que les interventions du projet arrivent à temps dans toutes les régions de l’île.
Navalona R.