Dernièrement, la situation dans la région de Bongolava atteste de l’insécurité grandissante dans cette partie centre ouest de la Grande île. Les vols de bœufs qui font la mauvaise réputation de la région reprennent de l’ampleur. Cette zone a, pourtant, précédemment connu une régression des attaques, suite aux efforts déployés par le gouvernement à travers la mise en place des diverses unités des forces de l’ordre comme le bataillon inter-arme (BIA) de Tsiroanomandidy. La réalité qui prévaut à l’heure actuelle laisse penser que les malfaiteurs souhaitent défier les forces de l’ordre et ce qui s’est passé le 1er novembre dernier en est la preuve. Ce jour-là, trois vols des bovidés ont été commis dans la région. Le premier est survenu dans la commune rurale de Maroharona, district de Tsiroanomandidy. Vers 22 heures, une trentaine de bandits de grand chemin ou dahalo munis de fusil de chasse et d’armes blanches ont investi un village pour s’emparer du bétail. Trois membres du fokonolona ont été blessés durant cette attaque. Pour évacuer les lieux, les malfaiteurs ont pris la fuite avec leurs butins en direction de l’ouest. Alertés, des gendarmes du poste fixe d’Ampasipotsy renforcés par des éléments de la brigade de Mahasolo ont été dépêchés sur place pour enclencher la poursuite, mais en vain. Commis à la même heure, soit à 22 heures, le deuxième a eu lieu à Antsahatanteraka, commune rurale Ambatolampy, toujours dans le district de Tsiroanomandidy. Une escouade d’individus de nombre indéterminé a volé 18 zébus. La célérité de l’intervention des éléments du poste fixe de la gendarme d’Ambatomainty renforcés par des membres du fokonolona pour poursuivre les malfaiteurs a permis de récupérer sept des bovidés volés. Le troisième est survenu vers 23 heures à Ambohindrangory, commune rurale de Fihaonana, district de Tsiroanomandidy. Une dizaine de dahalo munis d’armes à feu et d’armes blanches ont attaqué le parc à bœufs d’un habitant de la localité. Alertés à temps, des éléments de la gendarmerie ont repris les bœufs volés, abandonnés par les malfaiteurs durant leur fuite. Compte tenu de ces faits, il serait temps de lancer une vaste opération de pacification dans la région.
T.M.