La Chambre des Mines de Madagascar et la Fédération des opérateurs issus des Petites Mines se réunissent pour faire connaître à l’Etat les maux qui minent le secteur minier. Elles ne cessent de réclamer la levée du gel des permis miniers car cela constitue un facteur de blocage ne permettant pas de développer ce secteur. D’après les explications de Rija Raherimandimby, représentant du secteur de la grande mine, les trois piliers de développement de ce secteur sont la bonne gouvernance, l’assurance et la garantie des investissements ainsi que le cours mondial des produits miniers. Ces opérateurs miniers se plaignent ainsi étant donné que leurs investissements sont bloqués en raison de ce gel des permis miniers. Actuellement, ils ont recensé 2.000 permis miniers qui sont en exercice parmi les 5.000 permis existants.
10 millions USD. En outre, « cette mesure a entraîné un manque à gagner de l’ordre de 10 millions USD, soit l’équivalent de 50 milliards Ar pour le Bureau du Cadastre Minier de Madagascar (BCMM) », a déclaré Willy Ranjatoelina, le Secrétaire Exécutif de la Chambre des Mines de Madagascar. Cette entité est représentée au niveau du Conseil d’Administration du BCMM. « La situation financière de ce dernier est en difficulté », selon ses dires. Rappelons que le ministère de tutelle prévoit de délivrer cette année 1.000 PRE pour les petits exploitants, 500 permis de recherche et 50 nouveaux permis miniers pour les grandes mines. Mais cette promesse n’a pas été tenue, d’après toujours ces opérateurs miniers.
Nombreuses commandes. Par ailleurs, Jean Luc Andrianjafy, de la Fédération des opérateurs des Petites Mines, a réclamé de ne pas payer la totalité des Impôts IRSA pour cette année car les opérateurs ont dû suspendre leurs activités durant sept mois de confinement. Ces exploitants miniers ont également soulevé qu’il n’est pas encore temps de réviser le Code minier compte tenu de la conjoncture actuelle tout en demandant à l’Etat de les laisser travailler. En effet, ils ont de nombreuses commandes à honorer à l’étranger comme en Australie, selon toujours leurs dires.
Navalona R.