
Les députés viennent de boucler leur agenda pour cette session ordinaire du parlement qui est prévue se clôturer le vendredi 18 décembre prochain. Depuis hier, l’Assemblée nationale a donc abordé la deuxième partie de la session et fixe de nouvel ordre du jour pour les cinq prochaines semaines. Une grande partie du programme des députés sera consacrée, cette fois-ci, à l’examen et l’adoption de la loi de finances initiale 2021. En effet, le document budgétaire sera présenté, demain, aux députés par le ministre de l’Economie et des finances suivi d’un examen en commission dans l’après-midi. Cette séance se poursuivra lundi et jeudi prochains avant l’adoption du texte en séances plénières qui sera prévue le vendredi 27 novembre prochain.
Accusation. L’autre sujet qui préoccupera également les députés durant les premières semaines sera la mise en accusation devant la Haute cour de Justice. La présentation du rapport de la commission spéciale qui s’est penchée sur ce dossier délicat est repoussée pour ce mardi 24 novembre et jeudi 10 décembre prochains, si elle a été prévue se tenir mardi dernier. Ces séances devraient ainsi fixer le sort de quelques anciens ministres qui devraient apparaître devant la barre pour des affaires de malversations financières. Dans la foulée, les députés, toujours soucieux de leurs conditions de travail, vont également examiner, mardi 08 décembre prochain, la proposition de loi portant régime de retraite parlementaire.
Grève. Au sénat, en revanche, le ton n’est même pas encore donné. « Nous allons commencer à travailler l’ordre du jour », a lancé à la presse, mardi dernier, le président du Sénat, Rivo Rakotovao. En d’autres termes, les sénateurs ne vont commencer à aborder la session que d’ici peu. Depuis presque un mois, ces parlementaires ont choisi de boycotter les réunions et désertent le palais d’Anosikely. Des sénateurs ont toujours évoqué le problème de prise en charge des « frais liés au déplacement » dans le cadre de cette session du parlement, pour justifier leur absence. Et si ce n’est pas une grève, ça y ressemble beaucoup. La coupe budgétaire, orchestrée par le ministère de l’Economie et des finances selon les sénateurs, a été dure à avaler pour ces derniers. Le président de cette institution, Rivo Rakotovao, accuse même le ministre des Finances d’être à l’origine de ce « coup » qui paralyse l’administration au sénat.
Interpellation. Mais le sénat attire la foudre des critiques dans sa démarche. Le président de la Haute cour constitutionnelle, lui, a saisi l’occasion de l’inauguration d’un nouveau centre de documentation à Ambohidahy, pour lancer des piques à l’endroit des sénateurs. « La question budgétaire ne devrait pas constituer un blocage » pour tenir la session du parlement, ni servir de « chantage » contre qui que ce soit, a souligné Jean Eric Rakotoarisoa. Quelques jours après cette interpellation du président de la Haute cour constitutionnelle, les sénateurs ont choisi de mettre les points sur les « i », répondent aux critiques et clarifient, mardi dernier, leur position lors d’une séance publique à Anosikely. « Nous ne sommes pas à l’origine de ce blocage » a martelé, mardi, Rivo Rakotovao, qui souligne au passage que l’accès du sénat au système informatique qui débloque son budget reste verrouillé.
Rija R