L’appartenance de certains candidats sélectionnés au cercle d’amis de certains hauts responsables actuels au sein de cette société d’Etat pose de sérieux problèmes de gouvernance.
Le régime actuel fait de la bonne gouvernance un chantier permanent, et de la lutte contre la corruption une préoccupation. Pourtant certaines pratiques laissent toujours transparaître que certains hauts responsables ne semblent pas prêts à suivre le ton donné par le président de la République et son Premier ministre, lesquels ont toujours annoncé urbi et orbi la politique de « tolérance zéro » envers tous les faits liés à la corruption. Ils ont toujours œuvré pour la promotion d’un système transparent, impartial et fondé sur le mérite dans la gestion des ressources humaines de l’Etat .
Casier judiciaire. Mais dans le cadre du recrutement du nouveau patron de la société Fanalamanga S.A., certaines sources révèlent des cas qui sont, semble-t-il, en décalage avec ce tempo des chefs de l’exécutif. Ces langues qui se délient évoquent certains faits qui méritent une attention particulière quant au processus d’embauche, lequel est reproché d’avoir sorti du lot de plus d’une dizaine de candidats des postulants qui auraient des accointances avec certains hauts responsables actuels au niveau de Fanalamanga S.A. Certains observateurs craignent alors le favoritisme dans le processus d’embauche. Et l’apparition dans la liste finale d’un nom qui n’aurait pas un casier judiciaire vierge alimente également ce soupçon de favoritisme qui est en train de s’orchestrer dans le recrutement du nouveau directeur général de Fanalamanga S.A. et risque, à cet effet, de mettre en cause la crédibilité du concours et l’égalité des chances entre les candidats.
Régime Ratsiraka. En effet, la plupart des neuf postulants qui ont passé récemment la troisième et dernière étape de la sélection, seraient des noms qui ont flirté depuis plusieurs années le cercle d’amis d’un membre du conseil d’administration de Fanalamanga S.A. Il s’agit, en fait, d’un ancien ministre de Didier Ratsiraka, un ancien directeur de cabinet d’un influent vice-premier ministre sous la présidence de cet ancien président durant la deuxième partie de la troisième République. Un autre, par exemple, serait un ancien haut cadre du ministère de la Fonction publique si, en revanche, un autre est un actuel collaborateur d’un membre du conseil d’administration au niveau d’un autre département.
Délibération. L’Etat, via le ministère de l’Environnement et du développement durable, a lancé, en juillet dernier, un appel à candidatures pour le recrutement d’un nouveau directeur général de la société d’État Fanalamanga S.A. Une société florissante qui exploite près de 90 000 ha de forêt à Moramanga pour la vente de produits forestiers. Le poste est très convoité à en juger par la ruée des postulants. 18 candidats auraient été retenus pour passer la première étape de l’entretien et neufs candidats passent à l’oral de la phase finale avant la délibération du conseil d’administration.
Rija R.