Le Parlement étant bicaméral, députés et sénateurs font …chambre à part. Les premiers sont à Tsimbazaza et les seconds à Anosikely. Ils ne mangent pas non plus à la même table car le menu est différent pour ne pas dire que le traitement est inégal.
Deux poids, deux mesures
Il est reproché aux sénateurs de bouder les travaux de la seconde session ordinaire, faute de budget adéquat. Même le président de la HCC a mis son grain de sel dans cette grève de la faim et de la fin des membres de la Chambre haute qui sont obligés de puiser dans leur bas de laine. Contrairement aux députés, qui ont contraint le Grand Argentier à délier les cordons de la bourse en collectant 109 signatures. En somme (au sens arithmétique du terme), s’ils n’en sont pas les principaux initiateurs, des élus IRD ont soutenu l’opération qui a réuni plus des deux tiers des membres composant l’Assemblée nationale. Soit le quorum requis pour le vote d’une motion de censure contre le gouvernement. Une arme constitutionnelle dont ne dispose pas le Sénat. Ceci expliquant cela. Même entre colocataires de la Chambre basse, il y a un deux poids, deux mesures. Les élus de l’opposition en savent quelque chose puisqu’ils ne peuvent faire librement des rapports sur les travaux de l’Hémicycle sur tout le territoire de la République, en dépit de leur titre ronflant de « député de Madagascar ». Ils n’ont rien à faire dans des circonscriptions où ils n’ont pas été élus, selon une députée IRD qui ignore ou feint d’ignorer comme le HCDDED, la Décision n°17-HCC/D3 en date du 16 octobre 2020 qui considère que « tout mandat parlementaire est une forme de mandat politique qui possède la caractéristique d’être général (…) Que les députés et sénateurs représentent l’ensemble de la Nation ». Mais pas que leurs circonscriptions respectives.
R.O