Un homme de 45 ans nommé Gaetan a été surpris par les villageois en train de violer une jeune fille de 13 ans, jeudi dernier, à Ambohibary dans le district de Moramanga. L’agresseur est un automobiliste résidant dans ce fokontany. Il a ensuite été arrêté par la compagnie de la gendarmerie d’Ampitabe. Ayant appris la nouvelle, quelques autres familles habitant dans ce même fokontany ont déposé leurs plaintes pour viol dont cinq jeunes filles sont victimes. L’agresseur n’est autre que cette même personne, il a abusé de ces filles, selon la famille des victimes. Ces dernières sont toutes mineures dont une jumelle de 10 ans, sa sœur de 9 ans, et deux autres jeunes filles de 8 et 12 ans. Ces filles ont été consultées par un médecin et suivent un traitement adéquat. Le responsable du ministère de la Population à Moramanga prend en charge les frais médicaux de ces fillettes. Une enquête a été ouverte auprès de la gendarmerie, et l’agresseur attend son jugement afin de faire toute la lumière sur ces affaires sordides. La gendarmerie incite la population à dénoncer les violences ou agressions sexuelles, et d’appeler le 813 pour toute information de même genre. Face à la hausse considérable du nombre des cas de viol, la Première dame a déjà haussé le ton pour condamner les actes pareils, même si les auteurs sont proches ou ont des liens familiaux avec les victimes: « Osez briser le silence et dénoncer tout acte de violence… Je condamne les abus sexuels envers les enfants. J’ai le cœur brisé en tant que femme et je suis en colère en tant que mère. Je ne supporte pas de voir les photos et vidéos publiées à ces sujets », ajoute la Première dame. En général, les relations et liens familiaux entre les victimes et les auteurs de violences sexuelles favorisent le silence des témoins. Dans certains cas, ce sont les beaux-pères, membres de famille ou voisins qui commettent ces crimes. Selon la statistique de la police, une trentaine d’enfants victimes de viol ont été enregistrés en septembre. La police des mœurs et de la protection des mineurs a reçu de nombreuses plaintes de viol, soit 36 en septembre contre 33 en août. De ce fait, le ministre de la Justice a déclaré que la peine la plus sévère est de 15 ans de travaux forcés pour les pédophiles et il réaffirme la tolérance zéro pour les auteurs de ces crimes, pas de circonstances atténuantes ni de mise en liberté provisoire.
Yv Sam