C’est un véritable calvaire que la population malgache endure en cette fin d’année 2020. Après avoir réussi à échapper à une deuxième vague de l’épidémie de Covid-19, elle est victime de cette sécheresse qui est en train d’affecter toute la Grande île et qui a des conséquences dramatiques. Ces températures caniculaires commencent à perturber encore plus une économie affaiblie par six mois de confinement et à rendre encore plus difficile le quotidien des Malgaches. Le malaise qui s’installe est profond et il ne se dissipera pas facilement.
Un malaise palpable : au sein de la population
Les Malgaches ont la réputation d’être dur à la douleur et de pouvoir endurer les pires épreuves. Ils sont sortis sans dommage de ces six mois d’épidémie de Covid-19. Maintenant, ils doivent supporter une température caniculaire. Le ciel n’a pas été clément cette année et la sécheresse qui s’est installée a bouleversé le cycle cultural. La production agricole a considérablement baissé et avec elle, le prix du riz a subi une hausse importante. La population supporte de plus en plus mal la valse des étiquettes qui ampute sérieusement un pouvoir d’achat très bas. Les reproches faits au pouvoir sont faits pour le moment à voix basse, mais ils peuvent, si cette situation perdure, entraîner une explosion sociale difficilement maîtrisable. La pénurie d’eau est là et elle s’ajoute à l’inconfort d’une vie de plus en plus précaire au sortir de six mois de confinement. Il est tentant de jeter la pierre à ceux qui nous gouvernent, mais ils sont eux aussi quelque part impuissants devant le bouleversement climatique actuel. Les aides financières qui sont utilisées pour soulager les souffrances des populations les plus vulnérables ne résoudront pas les problème sur le long terme. Pour le moment, le pays traverse une mauvaise passe. Il attend des jours meilleurs.
Patrice RABE