La cour spéciale contre le trafic de bois de rose a décidé de continuer l’enquête sur l’affaire. Outre le placement sous mandat de dépôt, avant-hier, de trois individus à la maison de force de Tsiafahy, la juridiction a ordonné à une délégation judiciaire de retrouver d’autres suspects. De sources informées, sept individus sont actuellement recherchés. La justice a délégué une partie de ses pouvoirs à la police judiciaire pour l’arrestation de ces personnes en fuite. Il reste à savoir si cette fois-ci, des gros poissons tomberont dans leur filet. A titre de rappel, des rondins de bois de rose ont été découverts dans un local à Amparafaravola la semaine dernière. Durant une perquisition, les limiers de la police ont retrouvé 87 troncs de bois précieux. Le gardien et deux autres personnes dont un chef fokontany ont été embarqués pour enquête. Comme leur acte relève d’une cour spéciale, ces personnes ont été transférées dans la capitale pour leur défèrement au parquet. La délégation judiciaire n’a pas attendu longtemps et l’affaire est renvoyée auprès des forces de l’ordre pour une prolongation des investigations, en vue de mettre la main sur les autres membres du réseau. Les affaires liées au bois de rose semblent rouler au point mort depuis l’arrestation d’un gourou de la filière en 2019. On n’a plus attendu de rapports ou d’autres alertes mettant en lumière des trafics. Si l’on espérait que les réseaux de mafia étaient maîtrisés, ce cas à Amparafaravola a remis sur le tapis l’éventualité que les trafics subsistent encore et que des bois précieux restent camouflés quelque part…
D.R