
A la suite de la crise sanitaire liée à la pandémie de Covid-19 qui sévit dans la Grande île, bon nombre d’acteurs du développement œuvrant dans différents secteurs d’activité optent pour la digitalisation de leurs activités.
L’Ecole Supérieure de Développement Economique et Social (ES-DES) n’est pas en reste. En effet, « Nous prônons la digitalisation des formations prodiguées aux étudiants dès la prochaine rentrée universitaire qui est prévue en janvier 2021. Le développement de la formation à distance se poursuit également », a annoncé Hanitriniaina Eléa Chilo, la directrice de cette école de développement lors d’une entrevue avec la presse. En outre, « nous sommes en train de mettre en place un laboratoire informatique qui sera utilisé comme outil pédagogique. A titre d’illustration, tous les travaux dirigés, les recherches et les exercices pratiques ainsi que les évaluations se feront au sein de ce laboratoire informatique. Les étudiants qui vont apprendre les matières comptabilité et finances, en seront les bénéficiaires », a-t-elle enchaîné.
Avantage comparatif. Il est à noter que cette école supérieure de développement a déjà utilisé des logiciels pour mettre en pratique les formations dispensées à ses étudiants. « Des stages leur seront également offerts dès leur 2e année universitaire, grâce au partenariat entre l’ES-DES et l’ONG ACDM (Actions Concrètes pour le Développement de Madagascar). Cela constitue d’ailleurs notre avantage comparatif. Pour les étudiants, qui choisissent la Mention Economie, entre autres, ils auront l’opportunité de découvrir les filières porteuses ou bien les possibilités d’investissements à réaliser dans les zones d’intervention de l’ONG ACDM. Quant aux étudiants optant pour la Mention Gestion, ils travaillent directement en collaboration avec les exploitants agricoles familiaux pour constater de visu comment ces derniers gèrent leurs récoltes ou acheminent leur production jusqu’aux consommateurs finaux. Ou bien, ils contribuent à l’amélioration de la comptabilité des micro-entreprises rurales qui s’y trouvent. Et s’agissant de ceux qui poursuivent leurs études dans la Mention travail social, ils auront l’occasion de découvrir le mode de vie de la population locale tout en identifiant les personnes les plus vulnérables. Et enfin, les étudiants travaillant dans la Mention Agronomie pourront appliquer directement les techniques de production appropriées ou bien apporter des solutions face aux problèmes rencontrés par les paysans locaux », d’après toujours ses explications.
Formation à distance. Par ailleurs, bon nombre de nouveaux bacheliers désirant poursuivre leurs études au sein de cette école supérieure de développement, s’intéressent à la formation à distance. « Il y a même des étudiants ressortissants de notre île voisine, qui demandent des renseignements chez nous. Nous sommes actuellement présents dans dix régions, à savoir, Analamanga, Bongolava, Itasy, Vakinankaratra, Betsiboka, Boeny, SOFIA, DIANA, Atsimo-Andrefana et Alaotra Mangoro, pour développer cette formation à distance pour la mention Travail Social, et ce, au profit notamment des personnes en activité. La majorité d’entre eux sont des fonctionnaires. Notre objectif est, rappelons-le, d’orienter les étudiants vers des projets de développement. Depuis la création de l’ES-DES, plus de 500 étudiants y sont sortis. Et grâce à un suivi que nous avons effectué, plus de 60% d’entre eux sont maintenant en activité. Nous allons participer au salon de l’orientation des étudiants organisé par Novi les 3 et 4 décembre 2020, pour faire connaître davantage aux nouveaux bacheliers nos atouts », a conclu Hanitriniaina Eléa Chilo, la directrice de cette école de développement.
Navalona R.