En milieu d’après-midi hier, une voiture de transport en commun a fait une sortie de route. Ce taxi-brousse reliait le village de Tsinjoarivo à la capitale. A hauteur du point kilométrique N°60, situé au fokontany de Morarano-Zoara, la colonne de direction de la voiture a été bloquée alors que le moteur était encore en marche. Le conducteur a perdu le contrôle du taxi-brousse qui a fini sa course au fond d’un ravin, couché sur le flanc. L’accident a fait un bilan de six blessés graves et ces individus ont été transportés d’urgence à l’hôpital d’Ambatolampy. Les cas d’accident sur la RN7 sont devenus répétitifs et concernent en grande partie les taxis-brousse. On comprend mieux l’accident qui s’est produit à Morarano-Zoara lorsqu’on apprend que la voiture concernée est de type Super-Goélette qui est un produit de la marque Renault entre 1965 et 1970. Une voiture qui est âgée d’au moins 45 ans et qui sert pourtant de transport public. Quoi de plus normal si la direction du véhicule s’est bloquée et que la Renault ait fini de la sorte, en blessant des passagers. La question que l’on peut se poser est pourquoi laisse-t-on encore circuler ces cercueils roulants, qui de plus sont utilisés en guise de taxi-brousse. Certes, il n’y a pas encore de législation qui interdise la mise en circulation des voitures tenant compte de leur année de production; mais les services techniques devraient être en mesure de s’imposer au nom de l’intérêt public. Sans parler de l’impact environnemental sur la qualité de l’air, le laisser-aller est facteur d’accidents répétitifs et parfois mortels. Matière à réflexion…
D.R