Les investissements dans les infrastructures doivent être faits de manière intelligente, dans une optique à long terme et bénéfique pour les générations futures, surtout lorsqu’ils engagent des emprunts extérieurs. C’est ce qu’a développé le ministre de l’Aménagement du Territoire et des Travaux Publics, Hajo Andrianainarivelo, lors de sa rencontre avec les étudiants du Département Economie de la Faculté EGS, de l’Université d’Antananarivo. « Il est vrai que le progrès technique et le savoir-faire sont indispensables pour une bonne performance dans l’élaboration et la mise en œuvre des projets d’infrastructures, mais les études d’impacts sont également très importantes. Il faut savoir, par exemple, quel effet d’entraînement pourrait générer chaque ariary investi dans les infrastructures ? Quel sera l’impact de cet investissement d’un ariary sur la croissance économique ou sur la qualité de vie de la population ? Nous avons besoin des économistes pour avoir des précisions sur les réponses à ces questions. D’ailleurs, le ministère compte inclure les économistes et les socio-organisateurs, dans ses prochains recrutements », a déclaré le ministre, face aux étudiants présents à la rencontre, qui, selon le chef de département, sont tous en phase de recherche dans plusieurs spécialités, notamment, l’environnement, le développement, ainsi que la MBF (Monnaie-Banque-Finances).
Rentabilité. L’appropriation des investissements publics et le sentiment d’appartenance ont également été soutenus par le ministre Hajo Andrianainarivelo. D’après ses dires, le ministère a réussi à économiser des centaines de milliards d’ariary, qui ont pu être alloués dans d’autres projets, grâce aux améliorations apportées dans l’attribution de marchés aux entreprises. « Nous avons établi des coûts estimatifs pour les travaux de construction et de réfection de routes. C’est sur cette base que les appels d’offres ont été lancés. Pour certains chantiers, nous avons réussi à élargir la route à 7m au lieu de 6m et en même temps, nous avons réussi à reconstruire 20Km de route supplémentaire, grâce aux mercuriales des prix. En outre, les contrôles, les délais de garantie et la durée de vie de ces routes doivent également être améliorés car il s’agit d’investissements à long terme », a-t-il noté, en citant le cas de la RN6 inaugurée en 2008, et qui est actuellement très dégradée. En effet, certains prêts concessionnels sont remboursés sur 25 ans. Les dirigeants devraient donc tenir compte de cette période, pour définir les bons investissements à faire. Pour le ministre Hajo Andrianainarivelo, les coûts et les retombées économiques des projets sont déterminants, pour définir la qualité des investissements.
Antsa R.