
Les critiques fusent de toutes parts après la formalisation des charrettes qui ont toujours été considérées comme étant des sources d’embouteillages dans la Capitale. La Commune urbaine d’Antananarivo a indiqué qu’ils poussent comme des champignons et la décision la plus sage est de les mettre sous contrôle.
Un pas en avant, deux pas en arrière ? C’est ainsi que les usagers qualifient la décision prise par la Commune urbaine d’Antananarivo (CUA) en octroyant des badges aux charretiers. L’objectif étant de les faire entrer dans le formel. Ces moyens de transport connus depuis l’Antiquité sont pourtant réputés comme étant un facteur de ralentissement de la circulation en ville qui est déjà perturbée par le surnombre des véhicules qui circulent. La formalisation de leurs activités ne pourra qu’amplifier davantage les embouteillages qui asphyxient déjà la Capitale . « Ils circulent à tout moment de la journée et s’arrêtent où ils veulent sans se soucier des panneaux de signalisation. Des mesures ont été déjà prises pour la réglementation des charrettes mais les efforts des responsables ont été vains», selon Hery Randrianarisoa, un automobiliste.
CUA serre la vis aux charretiers. Malgré les critiques venant de toutes parts, la Commune ne compte pas lâcher prise. La distribution des badges pour les personnes qui exercent le métier ainsi que les cartes professionnelles pour les propriétaires des charrettes est effective depuis lundi. Selon le directeur des Transports et de la mobilité urbaine (DTMU) auprès de la CUA, le Commissaire principal de police, Vigor Bemana Rafenoarison , cette décision intervient après plusieurs doléances des usagers de la route. « C’est une sorte de pièce d’identité comme le permis de conduire qui est obligatoire pour tous les charretiers. Ceux qui n’en disposent pas seront sanctionnés au moment des contrôles effectués » , a-t-il souligné. Le contrôle des horaires de circulation sera aussi davantage renforcé. Ils sont autorisés à circuler avant 7 heures , de 10 heures à midi et de 14 heures à 16 heures , l’après-midi. Ce responsable a aussi informé que le recensement des tireurs de charrettes et les propriétaires de ce moyen de transport fait partie de leurs priorités et les démarches y afférents sont déjà en cours. Une base de données sera par la suite mise en place pour faciliter leurs identifications, a-t-il indiqué. Avant cette opération, une formation sur le code de la route , les marquages aux sols ou encore les panneaux de signalisation a été déjà dispensée par la Commune.
Narindra Rakotobe