La saison des pluies est là. Et avec les précipitations qui sont tombées durant une petite partie de l’après-midi, la capitale a retrouvé ses travers. On a retrouvé les torrents d’eau qui ont inondé certains quartiers et qui ont fortement gêné la circulation et le déplacement de la population à Isotry et Tsaralalana, les 67 ha, Mahamasina, Andrefan’Ambohijanahary, autant de lieux que l’on a l’habitude de traverser à sec et qui ont été submergés par ces eaux refoulées par des canalisations bouchées. Les efforts de curage de celles-ci par la CUA ont été vains, preuve que le mal est beaucoup plus profond qu’on ne le pense. Tana a montré son visage des mauvais jours et on s’aperçoit que la transformation de notre ville en une capitale digne de ce nom ne se fera pas de sitôt.
Premières pluies, premiers dégâts dans les rues de Tana
Faire d’Antananarivo une ville où il fait bon vivre est un projet nécessitant des moyens gigantesques. Les veliranon’Iarivo du nouveau maire de la capitale ont été présentés pour cela. Mais ce dernier s’est heurté à la réalité. Il a dû batailler ferme pour tenter d’imposer ses réformes. Lui et son équipe ont dû composer avec l’opposition résolue d’une partie du conseil municipal. Ils ont été en butte aux critiques des Tananariviens qui ont été submergés par des tas d’ordures. Le ramassage par la Samva s’est fait partiellement, l’organisme ne disposant pas de tous les moyens nécessaires. Les travaux de réfection des rues ont débuté mais le mauvais temps qui est en train de sévir va gêner leur avancement. Tana est encore loin d’avoir quitté l’environnement insalubre qui s’est installé. Tana est surpeuplée et étouffée avec ses dizaines de milliers d’automobiles qui encombrent les rues et qui provoquent des embouteillages monstres. A dix jours de la fin de l’année, les habitants de la capitale aspirent à vivre le mieux possible la situation inconfortable où ils se trouvent. Ils aspirent à un répit.
Patrice RABE