Sur les 491 postes budgétaires demandés par le Ministère de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche Scientifique, 100 seulement ont été octroyés pour le compte de l’année 2021.
«L’amélioration de la qualité de l’enseignement supérieur et de la recherche scientifique à Madagascar requiert le recrutement de nouveaux enseignants-chercheurs et chercheurs-enseignants, un renouvellement du corps professoral». Propos du Pr Elia Béatrice Assoumacou, ministre de l’Enseignement supérieur et de la recherche scientifique lors d’une cérémonie de remise d’attestation de reconnaissance à l’endroit de six chercheurs malgaches à Fiadanana hier. Propos qui surviennent face à un contexte du manque manifeste et de vieillissement des enseignants-chercheurs et des chercheurs-enseignants du pays. Situation causée par un « gel des recrutements ces trois dernières années », a-t-on fait savoir. Et qui serait handicapante pour le monde de l’enseignement supérieur et de la recherche scientifique. En effet, bon nombre de spécialités risqueraient de disparaître à cause du non renouvellement des enseignants.
- Comme l’a fait savoir un chercheur-enseignant qui a tenu à taire son nom «avec le gel des recrutements d’enseignants-chercheurs et de chercheurs-enseignants, l’on arrive difficilement à préparer la relève, d’un côté. Et même s’il y en a, l’on ne les laisse pas agir et travailler afin d’apporter un nouveau souffle au monde de l’enseignement supérieur et de la recherche scientifique, de l’autre ». Le gel des recrutements entraînerait également une accumulation des dossiers de demande de poste auprès du ministère de tutelle. Ce qui a motivé le ministère de tutelle à effectuer une demande de postes budgétaires pour l’exercice 2021. « Sur les 491 postes budgétaires demandés, le ministère de l’enseignement supérieur et de la recherche scientifique en a reçu 100 », a noté le Pr Elia Béatrice Assoumacou hier. Profitant de son intervention, la Ministre a expliqué, en se référant aux lois en vigueur : « le dispatch des 100 postes budgétaires accordés au ministère de tutelle devrait attendre l’année budgétaire 2021». Avec les quelques 2000 enseignants-chercheurs et chercheurs-enseignants, les 2570 vacataires, les cent postes budgétaires sont loin de suffire face aux besoins de la vision présidentielle de mettre en place des campus universitaires de proximité dans toute l’étendue du territoire de la république.
José Belalahy