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mardi, juin 10, 2025
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Musique : Les cadences de fête à la malgache

Arion Joy, un artiste en flèche depuis 2018.

La musique malgache est –elle statique ? Lors des fêtes, le public entend-il de la même musique ? Cette année, les rythmes diffusés sont variés. 

Kilalaky, salegy…. et….. tropical. Le salegy est une des musiques qui a bercé les Malgaches depuis son jeune âge. C’est dans la partie nord de l’île que ce rythme voit le jour. JaoJoby, Mily Clément, Bilo, Dr JB et même Tianjama sont les grands piliers de ce genre musical dans les années 1980 et 1990. Ensuite, vient la nouvelle génération comme Wawa. En maniant les baguettes dans le groupe de Dr JB, Wawa devient désormais une icône du rythme traditionnel de la Grande île. Ses chansons sont également des hymnes de fêtes. Partout où l’on va, à Madagascar, on entend toujours 400 volts. Prince du salegy, Wawa fait bouger la région du Sud-Ouest de l’Océan indien. Jerry Marcoss et son Kawitry restent toujours dans le top 10 des « ambianceurs ». Auparavant, animateur à la radio d’Antalaha, Marcoss est dorénavant un chanteur et animateur de scène. Ses morceaux remplissent les pistes mais sont surtout diffusés dans des fêtes entre familles. Sa chorégraphie, le Kawitry, est souvent imitée dans des bals de vétérans.  Le tsapiky et le kilalaky figurent dans les rythmes les plus écoutés durant les fêtes. Comme le salegy, ces sonorités émettent une ambiance conviviale. Tirike, jarifa, Tearano pour les anciens, Tsiliva pour les middle, et Barinjaka pour la nouvelle génération, tous ont un point commun, le « savoir faire danser ».  Afrobeat et fusion avec du raggamuffin, l’Afrobeat est actuellement le genre musical le plus populaire à Madagascar, celui qui transcende la classe et les générations. Mais d’autres styles participent au même mouvement d’expression de la jeunesse à travers le ragga et l’adaptation des sonorités malgaches.  L’artiste Shyn et sa femme Denise sont les représentants de la scène Afropop de Madagascar. Originaire de Toamasina, connue comme la deuxième ville de la Grande Ile, le couple est au sommet de son art. Depuis 2016, Shyn et Denise raflent des trophées aussi bien nationaux qu’internationaux et leurs chansons sont connues à Madagascar. De la Saint-Valentin à la fête de Noël, Resim-pitia, Ngoma, Oxygène, Tsaratsara, Iray sy Iray figurent dans le répertoire des dj de plusieurs discothèques et des night-clubs de la Grande Ile.  Après ces deux personnages, on trouve Big MJ et sa « trop-fusion ». De Tria tria à My Life, Big MJ n’a jamais déçu ses inconditionnels. Big Mj est un chanteur-interprète et producteur malgache. Il se lance dans la musique au début de l’année 2000, alors qu’il est encore adolescent. Avec quelques amis de son quartier, il enregistre plusieurs morceaux. À cette époque, comme les jeunes de son âge, Big Mj faisait du rap. Dans ses paroles il raconte la misère et le chômage qui rongent son pays. Mais, les propos du jeune homme ne gagnaient pas les oreilles du public malgache. 2010, il change de style, il fusionne le osiky, une sonorité traditionnelle de la région Sava et le Hip Hop. Ensuite, il puise son inspiration.

Le dancehall et le ragga sont aussi populaires. Depuis l’époque de Mataram et de Shao Boana, le ragga n’a pas changé de visage à Madagascar. A présent, les grosses pointures sont : Joudas, Kipikilah Bandem, Oashna Tess, Nathan Gabri, Arion Joy et Kougar qui sont leurs successeurs.  Le « sound system » inonde les discothèques de la Grande Ile. Ces jeunes artistes incarnent le jamaican way of life à Madagascar à travers leurs paroles. Parmi les artistes phares du raggamuffin, on trouve Basta Lion. Fi di gyal Dem, c’est l’un des premiers tubes de ragga qui a surchauffé les estrades des pubs de la capitale malgache. C’est à la suite de ce succès qu’il confirme son talent avec oloJoby. Après le succès de ce morceau qui a fait le tour de la région du Sud-ouest de l’Océan Indien, le surnommé Real Don Dada sort récemment « c’est la vie », une chanson qui fait à la fois réfléchir et danser.  La musique urbaine malgache est en pleine ébullition. Qu’elles soient dancehall, ragga, afrobeat, ses dernières mutations s’apprêtent à conquérir la région du Sud-Ouest de l’Océan Indien, voir l’Afrique de l’Est. Aujourd’hui ces morceaux sont les hymnes de la fête de noël et du nouvel an. Après quelques années, ils recouvriront sûrement le continent noir.

Iss Heridiny

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