
La mise en œuvre du Plan National d’Inclusion du handicap a touché à sa fin en 2019. Initié par le ministère de la Population depuis l’année 2015, ledit plan constitue, en effet, le premier programme officiel sur le handicap à Madagascar. L’évaluation finale du plan en question révèle ainsi un « bilan insatisfaisant de cinq années de mise en oeuvre ». Organisée par le ministère de la Population lui-même, ladite évaluation a démontré que « le plan national d’inclusion du Handicap n’a pas été appréhendé comme étant une politique publique». «Même si le plan a été lancé en 2015, sa mise en œuvre n’a pas été pris en compte dans les lignes budgétaires du ministère », note Falihery Razafindrakoto, président du Réseau Malgache du Handicap (RMH) et non moins membre de l’équipe d’évaluation de la mise en œuvre du plan. Notre source de continuer : «L’année 2015 présentait toutes les conditions nécessaires pour apporter du changement dans le domaine du handicap. Le pays entrait dans un nouveau régime qui a apporté de nouvelles politiques, de nouveaux souffles ainsi que de nouvelles visions. Le plan national d’inclusion du handicap en est une parfaite manifestation. Ce qui est triste c’est que la réalisation a fait défaut juste parce que depuis 2015, l’on n’a pas pris le plan comme une politique publique».
Recommandations. Profitant de l’entretien, le président du Réseau Malgache du Handicap a interpellé sur la nécessité pour le pays de disposer d’une Politique Nationale du Handicap. «La logique veut que l’on dispose d’abord d’une politique nationale. Cette dernière se décline ensuite en stratégies, programmes ou encore en plans qui devraient être mis en œuvre avec des budgets spécialement dédiés pour», explique Falihery Razafindrakoto. Avant de poursuivre : «Une fois la politique nationale mise en place, l’on devrait mettre en place le comité national du handicap. Une entité qui devrait coordonner les actions entrant dans le cadre de la promotion des droits des personnes en situation de handicap».
José Belalahy