Une horde de bandits a visité le quartier d’Ambohimahitsy, hier, vers deux heures du matin. Avant d’investir la maison cible, les voleurs ont escaladé la clôture. Comme ils n’arrivaient pas à pénétrer à l’intérieur, ils ont opté pour saccager les voitures qui se trouvaient dans la cour. Ils ont ensuite fait main basse sur tous les accessoires de valeur. Les autoradios, des batteries et quelques pièces ont été détachés et emportés par la suite. « Il y a six voitures dont deux tout-terrain qui étaient garées dans la cour. Ces véhicules ont tous été cassés par les malfrats. On n’a rien entendu de leur opération. Ce n’était qu’au petit matin qu’on était surpris de voir les faits », selon les victimes. Ces dernières étaient endormies et n’ont rien entendu ni remarqué. On doute de l’usage du « fonoka », une pratique des bandits pour endormir les gens. Après leur forfait les malfaiteurs ont pris la fuite en toute quiétude. A l’approche de la fin d’année, la recrudescence de l’insécurité est remarquable. Les actes de banditisme prennent de l’ampleur en raison de la pauvreté partout dans le pays. Le plus inquiétant est le fait que les malfaiteurs sont en possession d’armes à feu parfois plus performantes que celles des forces de l’ordre. De ce fait, l’inefficacité du secteur sécuritaire dans ce contexte est parmi les causes de la recrudescence des cas de vindictes populaires. « Pour nous, on n’a plus confiance aux forces de sécurité. Si on avait la chance d’attraper les cambrioleurs, ce serait tout de suite la vindicte populaire », a expliqué l’une des victimes de l’attaque à Ambohimahitsy.
Yv Sam