
La Commune urbaine d’Antananarivo relance son combat contre les marchands de rue après les fêtes. La saisie des marchandises est le sort réservé aux récalcitrants.
La chasse est ouverte ! L’éternel jeu du chat et de la souris entre les marchands de rue et les agents de la police communale se poursuit mais les consignes sont claires, d’après le directeur des marchés auprès de la CUA, Rija Randrianarisoa. « Les rues sont pour les voitures, les trottoirs réservés aux piétons et non pour l’étalage des marchandises », a-t-il souligné. Pour libérer les espaces occupés illégalement par ces marchands, des opérations sont actuellement menées au niveau des grands marchés de la Capitale comme la Petite vitesse, Anosibe , Analakely , Namontana , Isotry et Ambodin’Isotry. La CUA procède à la saisie des marchandises lorsque les marchands refusent de coopérer et aucune tolérance ne sera accordée aux récalcitrants. Ils seront par la suite contraints de les récupérer à l’Hôtel de ville ou bien à Anosipatrana et payer les amendes qui s’imposent. « Nous mettons déjà en œuvre ce qui est inscrit dans le Code municipal d’hygiène. Les marchands de rues doivent libérer les rues et les trottoirs et rejoindre les sites qui sont déjà réservés pour eux » , a-t-il souligné
De l’autre côté, les marchands de rue ne comptent pas céder facilement à cette mesure imposée par la CUA. Le ton est monté d’un cran à la Petite vitesse hier car la chasse aux marchands illégaux a commencé très tôt. Certains d’entre eux ont indiqué que leurs marchandises ont été saisies durant cette opération. Ils dénoncent les abus effectués par la municipalité car leurs marchandises se sont volatilisées. « J’ai fait des allées et venues entre le bureau de la CUA à Analakely et Anosipatrana mais je suis rentré bredouille. Je dois pourtant de l’argent à ma banque et comment je vais expliquer cela aux responsables de ma banque ? », se demande Mbola , une marchande dans la rue du côté de la Petite Vitesse. Le directeur des marchés auprès de la CUA a indiqué que toutes les marchandises saisies sont enregistrées et en présence de l’intéressé. « Par crainte de payer des amendes, certains ne les récupèrent pas. Nous encourageons pourtant les concernés à se rendre dans nos bureaux car nous misons sur la transparence dans cette opération », conclut-il.
Narindra Rakotobe