Tout le monde sait que les différents ministères sont bondés de rapports de projets, mais il n’empêche que sûrement d’autres viendront s’amonceler encore par-dessus. Tous les ministères ou établissements publics sont logés à la même enseigne. Prenons seulement comme exemple le secteur de l’énergie et des mines, la Jirama en l’occurrence, l’on sait que ses services font l’objet en permanence de problèmes. Depuis vingt ans, au moins une demi-douzaine d’études ont été effectuées avec à la clé, les mêmes diagnostics et évidemment les mêmes recommandations et pourtant, on n’a pas avancé d’un pouce, au contraire, la situation ne fait que s’empirer. Pourquoi cet état de choses diriez-vous ? Il y a en premier ce besoin chronique de recourir à des aides, subventions ou prêts des bailleurs de fonds. Quand un problème survient, on fait appel à ces institutions qui se hâtent de proposer des études et seulement après l’on procède à l’octroi. Dans la phase d’étude lors des enquêtes, des situations cocasses arrivent toujours où l’interviewé connait d’avance les questions qui leur seront posées et les réponses qui vont satisfaire celui va enquêter. Puis viennent les ateliers avec les collations d’usages avec la dotation des indemnités de réunion ou de formation, les dotations de « lap tops » pour les cadres et enfin celles de véhicules 4×4 pour les directeurs. Ainsi va la vie dans les ministères à travers tous les régimes. Voilà pourquoi des rapports s’entassent dans un coin avec comme résultat d’abord le cumul de dettes , quant aux résultats attendus, qui « vivra verra » dit-on jusqu’ aux prochaines négociations d’une nouvelle demande de subventions. Voilà peut-être une explication de notre stand-by permanent.
En passant du coq à l’âne, la presse parle de Gilbert Biny , le propriétaire de la STA, la compagnie aérienne qui a transporté l’or en Afrique du sud, un étranger selon les médias. Un vazaha peut-être, mais loin d’être un étranger. Un homme d’affaires bien connu dans le cercle des entrepreneurs locaux, un richissime sûrement, on dit de lui que ce qu’il touche devient de l’or. Il a fait sa fortune dans les entreprises franches de confection et ce vazaha a marié sa fille à un malgache, peut-être que ce gendre saura capitaliser les acquis de son beau-père.
M.Ranarivao