
L’Androy souffre actuellement du phénomène Tiomena qui se produit lorsque les dunes sont déplacées et laissent apparaître les sols latéritiques.
30.000 jeunes plants auraient été mis en terre à Ambohimalaza, une zone de reboisement située à environ 20 km d’Ambovombe samedi dernier. Une initiative signée par les autorités locales dont le gouvernorat de région ou encore la direction régionale de l’environnement et du développement durable Androy. Une initiative qui se voudrait être un premier pas vers un défi de reboisement massif dans cette partie du pays qui souffre actuellement de la raréfaction de l’eau, de la sécheresse et de la problématique de la malnutrition qui n’en est que la conséquence. Ainsi, les 30.000 jeunes plants ont été plantés sur une superficie de 21 hectares selon une source travaillant dans le district d’Ambovombe. Compte tenu de la particularité de la région Androy, les initiateurs de l’opération de reboisement de samedi dernier ont opté pour des plants locaux, les “Fatsiolitse” qui sont connus pour leur caractère résilient. La source d’ajouter que les acteurs locaux projettent de «couvrir 100 hectares de terrain d’Ambohimalaza».
Reverdir. Redonner sa verdure à la terre malgache dans une région comme l’Androy relèverait d’un défi majeur compte tenu de la situation de sécheresse mais surtout des habitudes changeantes de la population. Un phénomène de déracinement des « sisal », qui sont connus pour être des plantes emblématiques de la région en question, serait en train de sévir dans l’Androy. Ce qui serait également à l’origine du phénomène de Tiomena. Quoi qu’il en soit, des initiatives de « replantation des plantes autochtones compatibles avec le climat local et pouvant se multiplier rapidement » ont été menées par les acteurs locaux. « Les plantes à forte croissance, dont la période de développement ne dépasse pas les cinq ans, et qui prolifèrent rapidement permettent d’en finir rapidement avec ce fléau qu’est le Tiomena », note un habitant d’Ambovombe joint au téléphone hier. Avant de prendre un exemple de plante : « le sisal autochtone prolifère rapidement. Ce qui permet de combler rapidement les trous béants laissés par l’érosion éolienne mais surtout ceux laissés par la nouvelle habitude de la population locale qui consiste à déraciner les plantes de sisal pour nourrir leurs bétails. Investir dans la plantation de ces plantes devrait donc casser le processus de formation des Tiomena ».
José Belalahy