- Publicité -
dimanche, juin 8, 2025
AccueilSociétéDroit de grève : Les inspecteurs du travail rappelés à l’ordre

Droit de grève : Les inspecteurs du travail rappelés à l’ordre

Le directeur de cabinet (à gauche) et le Secrétaire général (à droite) ont mis les points sur les « i » concernant la grève du SAIT.

Le bras de fer entre les inspecteurs du travail et le ministère du Travail se poursuit. Le ministère brandit des sanctions au cas où ils persisteraient encore à poursuivre leur grève et n’assureraient pas les services publics

Non-conforme à la loi. C’est ainsi que le ministère du Travail, de l’Emploi, de la Fonction publique et de la Loi sociale (MTEFPLS) qualifie la grève du syndicat autonome des inspecteurs du travail (SAIT). Les inspecteurs du travail ainsi que les contrôleurs du travail ont suspendu leurs activités depuis novembre tout en prétendant tenir une grève illimitée. Cependant, le Secrétaire général de ce ministère, Laza Rabary Razafimamonjy, a souligné que la grève illimitée des agents de l’Etat n’est pas régie par la loi. En application des dispositions de l’article 13 de la loi n°2003-011 portant statut général des fonctionnaires, tout fonctionnaire est tenu à l’obligation de ponctualité et d’assiduité, selon ce responsable. En cas de manquement à ces dispositions, la loi prévoit des sanctions dans le décret 2003-937. « Nous avons déjà interpellé le SAIT il y a trois semaines de cela et nous réitérons toujours que la porte du ministère reste grande ouverte à toute discussion. Le syndicat se focalise sur le droit mais oublie qu’il y a également le devoir et l’obligation. Les sanctions comme le conseil de discipline (Codis) viendront après les interpellations », renchérit-il.

De l’autre côté, le SAIT signe et persiste. Il prévoit de maintenir la suspension de ses activités jusqu’à ce que ses revendications soient satisfaites. Le Secrétaire général de ce syndicat, Dera Randrianarivony, a toutefois souligné qu’il ne s’agit aucunement d’une grève syndicale. « Nous avons maintes fois répété que cette manifestation ne prendra fin que lorsqu’il y aura une solution palpable. D’ailleurs, certains d’entre nous assurent encore le service public car chacun est tout à fait libre de suivre ou non le mouvement », a-t-il indiqué. Dera Randrianarivony a également pointé du doigt les gestes d’intimidation à leur encontre comme les décisions d’affectations. « Nous allons saisir le conseil d’Etat pour la suspension et l’annulation des affectations. Cette décision ne devrait pas être prise en même temps avec les décisions d’affectations afin d’éviter tout quiproquo », s’indigne-t-il. Le directeur de cabinet du ministère du Travail, Lolona Raharomampiandra, a tenu à préciser que cette affectation s’effectue en fonction des besoins en ressources humaines et ne concerne pas uniquement les inspecteurs et les contrôleurs du travail.

Narindra Rakotobe

- Publicité -
Suivez nous
409,418FansJ'aime
10,821SuiveursSuivre
1,620AbonnésS'abonner
Articles qui pourraient vous intéresser

LAISSER UN COMMENTAIRE

S'il vous plaît entrez votre commentaire!
S'il vous plaît entrez votre nom ici