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lundi, juin 9, 2025
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Opposition : Incitation à l’insurrection de l’armée contre le pouvoir en place

On attend de voir si le seuil des 10 000 participants sera atteint par les partisans de l’Opposition qui font la queue au siège de MBS Anosipatrana pour s’inscrire à l’excursion du 6 février dont le lieu va être dévoilé ce jour.

Comme il fallait s’y attendre, la députée et non moins avocate Me Hanitra Razafimanantsoa a usé de son droit à la défense après le « réquisitoire » de la présidente de l’Assemblée nationale et magistrate de son état, Christine Razanamahasoa.

« Les propos tenus en dehors de ces activités parlementaires, au cours des réunions publiques ou dans les médias, ne sont pas couverts par l’immunité parlementaire, donc passibles de poursuites devant les tribunaux », a fait savoir la présidente de la Chambre basse avant-hier dans son « Rappel à la discipline », à l’endroit de ses « Chers collègues ». L’élue TIM du Premier Arrondissement de Tana de plaider hier sur le plateau de « Radio Miara-manonja » que selon l’article 73 alinéa 1er de la Constitution, « aucun député ne peut être poursuivi, recherché, arrêté, détenu ou jugé à l’occasion des opinions ou votes émis par lui dans l’exercice dans ses fonctions ». Et de citer dans la foulée l’alinéa 3 du même article qui dispose qu’ « aucun député ne peut, hors session, être arrêté qu’avec l’autorisation du bureau de l’Assemblée, sauf en cas de flagrant délit, de poursuites autorisées ou de condamnation définitive ».

Souveraineté. « Qui s’en prend directement à un député, s’en prend indirectement à ses électeurs », soutient Hanitra Razafimanantsoa. En invoquant notamment l’article 5 de la Constitution qui stipule que « la souveraineté appartient au peuple, source de tout pouvoir, qui l’exerce par ses représentants élus au suffrage universel direct ou indirect, ou par la voie du référendum. Aucune fraction du peuple, ni aucun individu ne peut s’attribuer l’exercice de la souveraineté ». Des dispositions évoquées l’instant d’avant par d’autres intervenants sur les ondes de « Miara-manonja ». Notamment par un ancien ministre redevenu journaliste qui a déclaré au micro que « si nous réussissons à rassembler 10 000 personnes, nous appellerons l’Armée à retourner les armes contre les dirigeants actuels ». Une manière de reconnaître que l’Opposition ne pourra pas, à elle seule, renverser le pouvoir qui est fort de sa légitimité et de sa légalité.

Korontana. En tout cas, cette déclaration sur « Miara-manonja » a fait des vagues dans le microcosme car il s’agit d’une incitation à l’insurrection de l’Armée voire à un complot contre le régime en place, un crime sévèrement repris par le code pénal, quand bien même il serait conditionné au ralliement de 10 000 personnes. Un nombre révisé à la baisse par rapport à la barre des 50 000 que nous a confiée avant-hier, une personnalité proche de l’opposition. De toute façon, la population qui se souviendra dans 4 jours de la tuerie du 7 février 2009, devant le Palais d’Ambohitsorohitra, n’a point besoin de « korontana » ou troubles après l’épidémie de Covid-19 qui a mis le pays et l’économie dans une forme grave.

 Dimension nationale. L’excursion annoncée pour le 6 février par « Radio Miara-manonja » est l’occasion de vérifier si le seuil de 10 000 participants va être atteint. Ce qui ne représente d’ailleurs que le 1/258 des voix obtenues par le candidat Andry Rajoelina au second tour de l’élection présidentielle du 19 décembre 2018 qui a été cautionnée par la communauté internationale. Le chiffre 10 000 est à peu près l’équivalent du nombre d’électeurs dans le District d’Antananarivo I où Hanitra Razafimanantsoa a été élue. En tout cas, quoique le président de la République et le député aient été élus l’un et l’autre au suffrage universel direct, la légitimité du premier a une dimension nationale tandis que la base électorale du second se limite à un District. Pour le cas des 6 Districts de Tana, le TIM de Marc Ravalomanana avait dû même partager la moitié des 12 sièges à l’IRD d’Andry Rajoelina dont la durée du mandat est de cinq ans.

R. O

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