C’est un véritable coup de massue qui a été asséné hier aux consommateurs malgaches. Comme surprise, on ne pouvait pas trouver mieux. Elle fut plutôt désagréable puisque les prix de nombreux produits de première nécessité ont subi une hausse substantielle, laissant le pauvre acheteur sans voix. Il n’y avait évidemment rien à faire sinon accepter ou rebrousser chemin. Pour beaucoup d’entre nous, il s’agit d’une véritable douche froide à laquelle il faut s’accommoder et qui s’ajoute aux nombreuses tuiles qui nous tombent dessus depuis le début de l’année. Cette brutale hausse du coût de la vie vient détériorer encore plus un climat passablement tendu.
Le coup de massue brutal de la hausse des prix
Les commerçants se sont tous donné le mot pour augmenter leurs prix sans crier gare. Les maraîchers ont été les premiers à embrayer dans ce système de hausse en vendant leurs fruits et légumes deux fois plus chers qu’hier. Les ménagères faisant leur marché sont restées sans voix, mais malgré leurs protestations, elles ont été obligées d’accepter les explications confuses des marchands. Dans les épiceries, la valse des étiquettes a été tout aussi impitoyable. L’huile, le sucre et tous les produits de consommation courante ont vu leur prix changer. Certains diront que c’était inéluctable, mais il fallait préparer l’opinion et non la prendre par surprise. L’arrivée dans les fokontany du « vary tsinjo » ne peut pas compenser cette hausse inexpliquée de tous les autres produits. D’autres, en guise de consolation, argueront que l’essence est toujours vendue au même tarif depuis plusieurs mois. Mais on sait que la vérité des prix peut aussi s’appliquer dans ce domaine. On ne peut pas préjuger des conséquences qui pourraient en résulter. Pour le moment, le constat est amer. Les réseaux sociaux se sont fait l’écho de la désagréable sensation éprouvée par de nombreux consommateurs. Cette poussée brutale de l’inflation vient détériorer encore plus une atmosphère particulièrement délétère.
Patrice RABE