Stupéfaction du personnel assurant la sécurité et les utilisateurs du Port de Toliara le samedi matin du 23 Janvier. Un des conteneurs appartenant au Catholic Relief Service (CRS) basé à Toliara, contenant du sorgho, a été facilement ouvert par des voleurs. Selon le garde de sécurité privée, assurant la faction de la nuit du 22 au 23, « c’est par hasard qu’il avait découvert, dans le noir, le gamin qui transportait un seau contenant quelque chose. Ce garçon remplissait, ce qu’il volait, la pirogue qui attendait sur la mer. Il y avait toute une bande à côté de la pirogue, et aussitôt disparue». Il a tout de suite emmené celui qu’il avait attrapé à la police du port. Ainsi commençait l’enquête. Il est évident que la fermeture du container n’a pas respecté les normes nécessaires de sécurité, si des mains frêles de jeunes ont pu facilement ouvrir et se servir paisiblement du sorgho. Est-ce pour « la marchandise sans valeur commerciale» que l’expéditeur a minimisé la sécurité de la fermeture des containers contenant du sorgho ? Quel dommage que le responsable du CRS à Toliara ait refusé de donner un éclaircissement « eu égard de ses supérieurs hiérarchiques à Antananarivo ». Des centaines de containers s’amoncèlent au port de Toliara. Une dizaine appartenait au CRS. Comment les voleurs savaient-ils que ceux-ci contenaient à manger et sont faciles à ouvrir ? Pour le moment, un jeune est placé sous mandat de dépôt pour avoir volé du sorgho destiné à des aides humanitaires, en attendant que le Tribunal de Toliara rende son verdict la semaine prochaine. Les autres furent relâchés faute de charges suffisantes. Les sorghos sont des graminées de grande taille. Ce sont des grains comestibles, récoltés aux USA, envoyés aux pays nécessiteux, via CSR. Ceux de Mahavatse s’en sont servis les premiers. Certes, le vol est puni par la loi. Le plus curieux, c’est toujours les nécessiteux qui sont attrapés. « Ce qui est certain, avec du sorgho, on ne peut pas en faire du fromage », dit un Chef sortant de l’Institut National de l’Hôtellerie,
Charles RAZA