
Les vacances battent leur plein mais des parents d’élèves pensent déjà à la prochaine rentrée des classes, dans environ un mois.
Jusqu’à Ar 300 000 dans certaines écoles privées, pour inscrire un enfant. Sont inclus dans cette somme le droit d’inscription, les frais généraux et l’écolage du premier mois de l’année scolaire. Pour une famille comptant plusieurs enfants à scolariser, la facture atteint facilement des sommets. Face aux sollicitations de plus en plus nombreuses des parents d’élèves, en grande difficulté pour le paiement de ces frais, des établissements scolaires privés ont accepté de mettre en place des dispositifs de paiement échelonné de ces frais d’inscription. Faute de quoi, certaines familles n’auront pas les moyens d’envoyer leurs enfants à l’école à la prochaine rentrée. En effet, dans la mesure où les écoles publiques ne sont pas en mesure d’accueillir tous les élèves, les parents sont contraints de se tourner vers le privé. Mais comme leur statut le suggère, dans ces établissements, tout est payant.
Arriérés. En fonction des établissements, les frais de scolarité varient mais d’une manière générale, le droit d’inscription ou de réinscription et les frais généraux sont le minimum à prévoir. « Lors de l’année scolaire précédente, nous avions de très grandes difficultés pour le recouvrement des frais de scolarité impayés et certaines sommes restent encore impayées en ce moment. Ni les circulaires de relance, ni les avertissements, ni les interdictions de passer les examens de passage, n’ont été suffisants pour contraindre les parents à payer leurs arriérés, dont certains se cumulent depuis plusieurs mois », se plaint un directeur d’école que nous avions interrogé. Son cas est loin d’être isolé. Certaines situations font état de parents qui en arrivent jusqu’à faire renoncer à leurs enfants aux examens finaux, au bulletin de fin d’année et à tous les autres dossiers relatifs à leur scolarité, faute de pouvoir régler des arriérés d’écolages.
Sollicitations. « Cette année, nous nous devons de prendre des dispositions plus rigoureuses, mais nous devons également considérer le désarroi de nombreux parents. Certains viennent solliciter un arrangement pour leur permettre de payer en plusieurs échéances, les frais d’inscription. Nous avions mis en place un dispositif permettant aux parents de répondre à ces sollicitations sans mettre en péril la gestion de notre établissement », ajoute-t-il. Ainsi, les responsables de l’établissement examinent les situations au cas par cas et accordent, sur la base d’un certain nombre de critères, un paiement échelonné. Un traitement de faveur, donc, et qui n’est pas accordé à tout le monde. « Notre objectif est avant tout de donner à chacun de nos élèves la chance de pouvoir continuer leur scolarité, malgré les difficultés financières des parents. Pour cela, nous avions donné à certains parents la possibilité de disposer davantage de temps pour réunir la somme nécessaire à la scolarisation de leurs enfants. Nous préférons faire cela que de voir les élèves arrêter l’école », conclut-il. Dans d’autres cas, toutefois, les écoles ne peuvent faire grand-chose, les parents n’ayant plus aucune possibilité de subvenir aux dépenses de scolarisation, même en repoussant les échéances.
Hanitra R.