Le ton a monté d’un cran, hier, dans la Cité des Fleurs. Une grève estudiantine a tourné au vinaigre, finissant par une scène de pillage et de vandalisme.
La manifestation a débuté tôt dans la matinée. Une manifestation qui ne s’était pas déroulée comme les autres, selon les témoins, puisque les groupes d’étudiants venaient de part et d’autre des ruelles avoisinantes du quartier de Mahabibo pour enfin se rejoindre devant la Mairie de la ville. Entre-temps, au courant de ce mouvement, les éléments des forces de l’ordre étaient déjà sur place, quadrillant le quartier et les ruelles empruntées par les grévistes pour leur manifestation. Des manifestants agitaient des banderoles tandis que d’autres, munis d’armes blanches, tels des bâtons, des sabres, et selon nos sources, l’un d’eux était en possession d’une arme à feu. Les mêmes sources ne sont pas en mesure de préciser si c’est une factice ou pas. Une information qu’un des marchands victime indiquait lors de sa réaction devant les journalistes sur place.
Tout s’est passé très vite. Les manifestants, qui comptaient jusqu’à 200 individus, se sont mis à piller et à vandaliser les marchands qui commençaient à étaler leurs marchandises sur la rue du quartier de « Vy lava », ainsi que ceux devant le bureau de la Croix-Rouge. Les commerçants, qui ne s’attendaient pas du tout à cet acte de vandalisme n’avaient pu faire grand-chose face à ce saccage. Ce quartier regroupant les marchands des produits high-tech, entre autres, des téléphones, des ordinateurs, ainsi que différentes fournitures, avait été mis à sac ce jour. Les pertes se chiffrent à quelque 3 millions d’ ariary hier matin, suivant le rapport des forces de l’ordre. Une source concordante de mentionner que des blessés ont été enregistrés lors de cet acte de vandalisme. Des commerçants qui ont eu le courage de défendre leurs biens.
Usage des cocktails Molotov. « Les éléments de l’Emmoreg, ne pouvaient pas rester bras croisés devant une telle situation » explique le Col. Rabearisoa Charles, commandant de la CIRGN Mahajanga. La situation ne s’arrêtait pas là. Après avoir été dispersés par les éléments de l’Emmoreg, ces étudiants ont continué à faire parler d’eux détruisant des voitures qui étaient garées dans un parking d’un hôtel, où siège des touristes. Six véhicules ont été détruits sans parler de ces moyens de transports de la Cité des Fleurs des Bajaj. L’un d’entre eux, a même été brûlé par des cocktails Molotov, rapporte toujours ce responsable de force de l’ordre. On a fait savoir aussi, qu’une voiture de police a été saccagée. « Certains ont fait courir les bruits que ces voitures brûlées appartiennent toutes à des touristes venant de la Capitale ». Pour couper court à ces rumeurs, les forces de l’ordre tiennent à faire savoir que ce ne sont que des pures coïncidences », selon le commandant de la CIRGN. On sait qu’aucun de ces étudiants n’a été interpellé par l’Emmoreg. Mais des visages ont été dèjà ciblés, selon toujours ce responsable. Face à ces actes de barbaries, les commerçants qui ont subi d’énormes pertes, avaient pris la décision de contre-attaquer. Ils étaient venus nombreux au portail du campus d’Ambondrona pour « reprendre leurs biens ». Une démarche que les forces de l’ordre n’ont pas accepté. Après un pourparler, ces marchands ont décidé de porter plainte contre ces grévistes.
Mike L.
