
Maintenant il est prêt. Il envisage de sortir un EP cette année. Après un long itinéraire musical, il a trouvé son rythme. Lui c’est Swingman, l’étoile montante de la musique urbaine de la région septentrionale de la Grande île.
Chez Swingman, la musique accomplit une autre étape de son parcours, en manifestant sa force de création sur le double plan de l’identité et de l’esthétique. Antsiranais d’origine, il a élaboré sa notion de la musique à partir d’une réflexion tout à fait autonome, qu’il a entamé en 2008 en puisant directement dans sa propre vie, par sa formation pluriculturelle et son itinéraire, il s’est fait lui-même carrefour culturel.
La sonorité de Swingman est à la fois une musique à danser et une vectrice de contestation, voire à l’injustice sociale. Son architecture musicale, ses structures rythmiques ont séduit les jeunes d’Antsiranana. En effet, l’influence du ragga jamaïcain a profondément marqué la musique de Swingman. Il l’impose avec un showcase dans la ville, s’inspirant des stars jamaïcaines comme Busy Signal. Le jeune homme a tout saisi du style déferlant en rafales de cette jeunesse diegolaise. Il a fallu comprendre que pour jouer la musique, il lui faut un producteur réputé de la région du Nord. C’est ainsi qu’il entretient une relation amicale avec Jazz MMc. Il signe un contrat de deux ans dans le Label Waza Styl. Avec la famille Waza, il a enregistré quelques morceaux. Les morceaux faisaient un boom dans la capitale Antakarana et ses environs. Swingman enchaîne des concerts et des showcases. Ragga, soca-dance, dancehall, Afrobeat, tout est dans le menu. Ensuite, il enchaîne des featuring avec des artistes locaux comme Roméo, Jazz Mmc. Actuellement sa musique connaît une mutation profonde à laquelle il aspirait tant. Installé à Antananarivo il y a quelque temps, le jeune artiste tente de séduire les Tananariviens.
Iss Heridiny