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mardi, juillet 1, 2025
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Extradition des trafiquants d’or : Le ministère de la Justice persiste

Depuis vendredi, MBS n’émet plus par satellite.

Le ministère de la Justice sort de son silence concernant le rebondissement dans l’affaire de trafic d’or en Afrique du Sud. « La cargaison est partie de Madagascar, les contrebandiers sont des ressortissants malgaches et le lieu de commission est à Madagascar », selon Johnny Andriamahefarivo. Le ministère de la Justice estime, en effet, qu’il est, de droit, saisi de cette affaire. Une enquête est donc ouverte. Depuis l’éclatement de l’affaire en début d’année, le ministère insiste à ce que le procès des trois trafiquants arrêtés en Afrique du Sud ait lieu au pays. Une demande d’extradition de ces trois suspects et de rapatriement des 73,5 kg a été déjà envoyée par voie diplomatique en Afrique du Sud. La justice cherche actuellement, selon Johnny Andriamahefarivo, des pièces à conviction pour prouver l’origine de cette cargaison et veut qu’elle soit restituée à la Grande île. « Et on saura de cette manière qui sont les véritables propriétaires de ces lingots », a-t-il poursuivi.

Pourtant, la partie malgache craint que les trois suspects échappent aux mailles du filet de la justice. Le fait que ces derniers demandent une liberté sous caution auprès de la justice sud-africaine interpelle l’État malgache. Surtout qu’en cas d’aboutissement de cette requête des trafiquants en Afrique du Sud, l’État peut être lésé. Ce dernier a donc engagé un avocat pour défendre sa cause dans cette affaire qui consiste à rapatrier les trois ressortissants interpellés au pays de l’arc-en-ciel. En tout cas, « la justice malgache est compétente pour juger cette affaire », a insisté Johnny Andriamahefarivo.

Lors d’une conférence de presse, hier, le ministre de la Justice a également abordé le sujet concernant le cas de la chaîne audiovisuelle de Marc Ravalomanana. « On a constaté qu’il y avait une velléité de déstabilisation, incitation à l’insurrection, incitation à la haine raciale », a-t-il déclaré, hier, pour justifier les mesures de suspension qui frappent la chaîne MBS depuis le weekend dernier. Cette chaîne n’émet plus par satellite. Les sociétés prestataires de diffusion des chaînes par voie satellitaire ont été signifiées par la justice pour suspendre le contrat de diffusion de la chaîne MBS qui la prive d’une couverture nationale. Cette suspension est « temporaire » selon Johnny Andriamahefarivo mais provoque déjà une vague d’indignations dans le camp de l’opposition, qui y voit un « coup bas ».

La semaine dernière, la virulence des propos des différents intervenants pendant l’émission « Miara Manonja » a interpellé les autorités. Alors que dans le camp de l’opposition, on ne baisse pas le ton. Les deux camps attisent la tension et la crainte d’une nouvelle crise politique devient de plus en plus réelle pour certains observateurs. Des voies s’élèvent pour appeler à l’apaisement de l’atmosphère morose. Pour les députés du groupe parlementaire républicain au sein de la Chambre basse, une nouvelle crise n’est plus opportune, selon Norbert Mamangy, élu à Sambava. La solution se trouve plutôt dans la refonte des membres du gouvernement, a, quant à lui, suggéré Jean Eugène Voninahitsy, député de Morafenobe et figure des mouvements politiques depuis 2002.

Rija R.

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