L’historien Chaplain Toto a présenté son livre Esclavage, dépendance et hiérarchie sociale à Madagascar : Réflexion sur quelques faits dans les représentations contemporaines, hier à l’Ambassade de l’Ile Maurice à Ivandry. Publié par l’Université de Maurice, l’ouvrage retrace l’itinéraire de l’esclavage et son heritage dans la Grande Ile. En effet, il existe différentes formes d’hiérarchie sociale à Madagascar qui ne sont pas forcément liées à l’histoire de l’esclavage, ce qui rend la dépendance ou voire même l’exploitation résistantes malgré les abolitions en cascade dans histoire.
Les Makoa sont l’ethnie la plus répandue des descendants des esclaves d’origine africaine à travers le monde. Ces derniers sont stigmatisés à Madagascar et en particulier dans la région Est, cependant la jeunesse revendique cette identité et assume avec fierté être Makoa. L’image des Makoa ne devrait pourtant pas être systématiquement celle des victimes et des malheureux. En effet, son nom mythique et emblématique est Mboti ou Mboty même si l’ethnie est reconnue sous le nom Makoa, partout où l’on se trouve à Madagascar. Le nom symbolise la beauté et la féminité à la malgache, au même titre que la déesse de la beauté dans la mythologie. Par ailleurs, de nombreux noms répandus dans le pays puisent leurs sources dans l’histoire de l’esclavage et dans les autres formes de dépendance, à l’exemple de Jao, Boto ou encore Koto.
Iss Heridiny