La journée du vendredi 12 février dernier était tendue pour les habitants d’Ampasamadinika. Cette situation a fait suite à l’existence des employés qui sont venus sur les lieux pour continuer les travaux de construction de murs de clôture au profit d’un particulier dans la localité. Les habitants se sont mobilisés contre cette construction jugée illégale suite à un arrêté municipal publié par la mairie de la commune urbaine d’Antananarivo, le 14 octobre 2020. Ce vendredi-là, un affrontement a failli éclater entre les deux parties car ces ouvriers ont insisté pour travailler malgré l’interdiction faite par les habitants. Heureusement qu’un terrain d’entente a été trouvé entre les deux parties après des pourparlers entre les chefs de ce chantier et le président de l’association des habitants d’Ampasamadinika. Les responsables de ce chantier ont décidé d’évacuer les lieux après avoir lu de leurs yeux le contenu de l’arrêté communal susmentionné en disant qu’ils n’étaient pas tenus au courant de l’existence de ce document. C’est tout à fait normal parce qu’ils ne font qu’exécuter les travaux demandés par leur employeur. Regroupés dans une association baptisée « Fikambanana Ampasamadinika tananako », des habitants du quartier d’Ampasamadinika du côté de Tsaralalana se plaignent des préjudices dont ils sont victimes suite aux travaux effectués par ce particulier dans la localité. Parmi lesquels le terrassement à l’endroit d’un versant en verdure qui soutenait naturellement la hauteur d’Ampasamadinika et où passait l’escalier public qui servait de principale servitude de passage du quartier d’Ampasamadinika à Tsaralalàna et de Tsaralalàna vers Isoraka. Il a également abattu et dessouché tous les arbres qui étaient présents et servaient de protection naturelle pour les structures en période de pluie. En conséquence, le 21 septembre 2020, un éboulement s’est produit et a emporté une grande partie de l’escalier public, créant un fossé et entraînant la coupure d’un tuyau de distribution de la JIRAMA desservant presque la totalité du quartier. De plus, plusieurs maisons situées aux alentours de l’endroit de l’éboulement présentent des fissures et risquent de s’écrouler à tout moment. Ayant porté ce problème auprès des autorités compétentes, l’association a eu gain de cause parce que la commune urbaine d’Antananarivo a sorti l’arrêté susmentionné qui ordonne la cessation du remblai irrégulier effectué par cet individu sur place et la remise à l’état initial de la ruelle servant de passage aux riverains. Et cela devrait être exécuté dans un délai de 24 heures à compter de la date de notification de cet arrêté. Des travaux d’aménagement qui ne sont jamais exécutés par l’intéressé. Par contre, il continue encore à multiplier ses actes dévastateurs, déplorent les habitants d’Ampatsakana. C’est pourquoi, le président de leur association demande aux autorités compétentes de faire exécuter cet arrêté.
T.M.