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Deux secteurs sont déjà monopolisés : l’huile alimentaire et le litchi, tandis que la vanille est en voie de monopolisation, selon Roland Ratsiraka, député et non moins exportateur économique.
Pour l’huile alimentaire, celle-ci est dispendieuse. Il n’y a pourtant qu’une seule usine : celle à Toamasina, qui détient le monopole depuis la Transition en 2009. Elle bénéficie d’une exonération totale des droits et taxes d’importation d’huile brute. Toujours d’après ce député, elle est la seule usine qui a le droit de produire de l’huile à Madagascar. En effet, deux usines ont été construites : une à Mahajanga et une autre à Toamasina, mais on ne sait pour quelle raison elles n’ont pas le droit de produire. Ceci constitue un manque à gagner pour l’Etat de l’ordre de 320 milliards d’Ariary en 7 ans. Ces usines, mises en concurrence, auraient fait baisser le prix de l’huile de 30% au moins, et l’Etat malgache toucherait les droits et taxes correctement. Tous les Malgaches pourraient donc acheter de l’huile de qualité, moins chère et, par conséquent, améliorer leur pouvoir d’achat et sortir de la difficulté. Roland Ratsiraka demande à l’Etat de penser au peuple en priorité et de cesser ce monopole, dont un proche du régime bénéficie et qu’il verrouille d’une main de maître. Et de continuer que suivant les documents officiels de cette société, les gérants et actionnaires détiennent des quincailleries à Antananarivo.
Vrais professionnels. Selon les directives d’un proche du régime, le litchi primeur par avion avant ouverture de campagne est annulé depuis ce régime, toujours selon Roland Ratsiraka. Celui-ci a également souligné que si vous êtes exportateur et que vous trouvez des clients ailleurs qu’en Europe, vous devez obtenir la signature de ce proche du régime. Cette situation condamne le pays en réduisant considérablement le revenu des paysans et des exportateurs, ce qui augmente inexorablement la pauvreté car nous réduisons la quantité exportée. « Pourquoi le prix de la vanille chute-t-il à Madagascar ? », se demande-t-il. Et à lui d’expliquer qu’« actuellement, seule une société proche du pouvoir achète la vanille, alors que les vrais professionnels et expérimentés n’achètent pas. C’est un manque à gagner de 500 millions de $ ». Ce dernier a soutenu que ceci est toujours l’œuvre de la personne proche du régime.
Dominique R.