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vendredi, juillet 4, 2025
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Etudiants de Barikadimy : Ultimatum de 72h aux autorités pour admettre «une bavure»

La journée de marche silencieuse, en hommage à leur pair, dans les rues de Toamasina se serait soldée par une réunion entre les présidents des associations régionales.

Les étudiants de l’Université de Toamasina revendiquent que justice soit faite sur les circonstances ayant entraîné le décès de l’un des leurs. C’est ce qui aurait été le point saillant d’une réunion des présidents des associations régionales de ladite université dans l’après-midi d’hier. « Les présidents des vingt-deux associations régionales se sont réunis après la journée de marche silencieuse d’hier. Des décisions ont été prises. Les étudiants de l’Université de Toamasina donnent un ultimatum de 72 heures à l’État pour que celui-ci déclare publiquement que le tir qui a abattu notre ami n’était pas un tir de sommation et encore moins de la légitime défense mais une bavure des forces de l’ordre», avance un président d’une association estudiantine joint au téléphone qui a préféré taire son nom par peur de représailles. Notre source de révéler : « les étudiants de l’Université de Toamasina contestent la version des faits communiquée et véhiculée par les autorités. Ceux qui ont assisté à la manifestation de jeudi dernier ont certifié qu’il y a eu deux tirs à balles réelles au lieu d’un seul. Et ce n’était pas celui qui a touché la cuisse de l’un des nôtres, comme soutenu par les responsables étatiques, qui a entraîné son décès ». Outre le « démenti étatique », «les étudiants de l’université de Barikadimy exigent également le paiement de quatre mois de bourses d’études ainsi que de leurs équipements» mais surtout « la condamnation du ou des responsables des tirs à balles réelles sur des étudiants qui ont manifesté dans une enceinte universitaire ». Enfin, les étudiants « revendiquent la démission du président de l’Université de Toamasina ». «Si nos revendications ne sont pas satisfaites dans les 72 heures, il a été convenu entre les présidents des associations régionales que les étudiants reviendront à la charge », a indiqué notre source.

Solidarité. Une marche silencieuse à travers les rues de la capitale économique du pays a été organisée par les étudiants du campus universitaire de Barikadimy, hier, en hommage à leur pair qui a perdu la vie suite à la manifestation estudiantine de jeudi dernier. Vêtus de noir pour honorer la mémoire de l’un des leurs, ils ont parcouru Toamasina dans une manifestation pacifique qui a ému les observateurs. Une initiative de solidarité estudiantine face à « l’injustice qu’ils ont subie de la part de ceux qui devaient les protéger ». Et qui est survenue suite à un appel lancé vendredi 19 février dernier par des associations régionales d’étudiants. La marche silencieuse était également un message fort pour que « la vérité sur les circonstances ayant entraîné le décès de l’un des leurs éclate au grand jour ». Sur ce point précis, les autorités du pays ont affirmé vouloir mener une enquête afin d’apporter plus de lumière. Par ailleurs, des étudiants d’autres universités se sont joints à l’appel à la solidarité pour la journée de deuil d’hier. A Antananarivo par exemple, les étudiants de l’Ecole Normale Supérieure d’Ampefiloha ont également opté pour le port des vêtements sombres. Contrairement à leurs camarades de l’université de Toamasina, ils n’ont toutefois pas organisé des rassemblements ou des marches silencieuses. A l’heure où nous mettons ces informations sur colonnes, une rencontre entre les étudiants aurait dû avoir lieu à Ankatso afin de manifester la solidarité mais surtout pour définir et décider de la forme qu’allait prendre l’hommage à leur pair. A suivre.

José Belalahy

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