Alors que la tension est retombée sur le plan politique à Tana, la presse étrangère ne manifeste aucune indulgence sur la gestion policière de la manifestation de samedi dernier. Plusieurs médias internationaux ont dénoncé l’utilisation massive des forces de l’ordre pour empêcher l’opposition de tenir meeting sur la place du 13 mai. Cette relation des événements écorne particulièrement l’image du régime à l’extérieur , image déjà ternie par les différentes affaires survenues ces derniers temps.
Une presse étrangère peu clémente envers le pouvoir
La presse étrangère n’est pas tendre ces derniers temps envers le régime en place. Elle décrit les événements sans complaisance.Elle donne même une image négative de la situation à l’intérieur du pays. Les difficultés socioéconomiques, le kere dans le sud, les différents mouvements sociaux et l’affaire de 73,5 kilos d’or ont donné une image peu reluisante du pays. Ce que certains qualifient d’offensive contre le régime n’est pourtant que la relation de la réalité sur place . C’est maintenant au tour du régime de se trouver sur la sellette à l’extérieur du pays. On ne sait pas quelles conséquences peuvent avoir ces articles critiques sur le plan international. Le fait d’avoir mauvaise presse va certainement influer sur la perception de la situation dans le pays. Cela tombe assez mal au moment où le gouvernement mène des négociations délicates avec les bailleurs de fonds institutionnels. Les investisseurs privés sont eux-aussi sensibles aux climats politique et social qui règnent dans le pays. Le fait d’avoir mauvaise presse à l’extérieur devrait amener nos dirigeants à plus de modestie dans leur manière de gérer les problèmes que traverse le pays. Cela permet aussi à l’opposition de faire un peu mieux entendre sa voix. Il n’y a eu aucune réaction des partisans du pouvoir après cette série d’articles négatifs jugeant les actions du régime. Ce dernier préfère ignorer leur portée.
Patrice RABE