
Des efforts ont été menés par le ministère de l’Education nationale pour avancer vers une éducation inclusive si l’on ne cite que les attentions particulières accordées aux enfants autistes.
Selon les données officielles communiquées, le pays afficherait un taux de scolarisation de 23 %. Les mêmes données statistiques de faire également savoir que sur les 7 918 135 enfants, adolescents et jeunes en âge d’aller à l’école, 1 821 171 ne seraient pas scolarisés. Les raisons qui font qu’un enfant est en dehors du système scolaire sont nombreuses. Les plus citées sont le décrochage scolaire et le handicap. Pour cette dernière, l’enquête MICS ou enquête par grappes à indicateurs multiples réalisée en 2018 avance que «un enfant sur dix âgés de 2 à 4 ans a des difficultés fonctionnelles dont les plus courantes sont celles liées à l’apprentissage (4,4%), à la communication (3,5%) et au contrôle du comportement (2,5%)». Selon toujours la même enquête, «l’apprentissage représente un des domaines pour lesquels un enfant de 5 à 10 ans a le plus de difficultés fonctionnelles, soit un taux de 2,9%». Une telle situation ne permet pas aux enfants concernés de mener à bien leur scolarité. La difficulté à communiquer ou encore l’exclusion sociale étant l’une des plus rencontrées par les enfants en situation de handicap. Et ce, malgré l’existence de divers centres de prises en charge tels le centre Akama ou Akany ho an’ny Moana sy Marenina de l’église Luthérienne ou encore des différentes organisations de la société civile œuvrant dans le domaine de l’éducation inclusive.
Avancées. L’orientation scolaire et professionnelle constitue un moyen permettant de donner une perspective d’avenir aux enfants en dehors du système scolaire. Des efforts ont été fournis par le ministère de l’Education nationale depuis quelques années pour réduire les écarts, si l’on s’en tient aux quelques informations recueillies auprès dudit département. Outre «le listing et l’identification des enfants en dehors du système scolaire», le ministère de tutelle a également «mis en place des pistes d’orientation pour ces groupes précis d’enfants». Entre autres, «l’alphabétisation auprès des centres prenant en charge les enfants exclus du système scolaire, l’éducation fondamentale pour les enfants de moins de cinq ans ou encore l’éducation inclusive». Par ailleurs, le ministère projetterait également d’effectuer un état des lieux du secteur. «Du point de vue pratique, on sait tous qu’il existe beaucoup d’associations et d’ONG qui œuvrent pour l’éducation des enfants en dehors du système scolaire. L’on sait par exemple que ces acteurs effectuent des orientations scolaires et professionnelles. L’important est pour le ministère de connaître leur mode opératoire et combien de bénéficiaires elles ont pu cibler jusqu’ici», a expliqué un responsable auprès du MEN.
José Belalahy