
L’éducation et l’enseignement font partie des secteurs les plus touchés par la pandémie de Covid-19. À Madagascar, les conséquences seraient désastreuses.
À l’instar de nombreux pays dans le monde, Madagascar a lui aussi opté pour la fermeture des établissements scolaires à cause de la pandémie de Covid-19. Des mesures qui ont eu des conséquences néfastes sur l’éducation et l’enseignement des enfants malgaches. Selon l’Unicef Madagascar, « les fermetures d’écoles, liées à la Covid-19 entre avril et août 2020, ont perturbé l’apprentissage de 7 millions d’enfants malgaches ». La situation ne pourrait pas s’améliorer si l’on se fie toujours aux prévisions de cet organisme onusien qui avance que « les perturbations de l’apprentissage devraient augmenter la part des enfants qui sont hors de l’école ». En effet, les plus vulnérables et ceux qui ne peuvent accéder à l’enseignement à distance risqueraient de ne jamais reprendre le chemin de l’école. Déjà, « avant la pandémie liée à la Covid-19, 24% des enfants en âge de fréquenter l’école primaire et 73% des élèves à l’âge de fréquenter le collège n’étaient pas scolarisés ».
Urgent. La situation pourrait donc favoriser l’augmentation dans les rangs des enfants en dehors du système scolaire. Et ce, malgré les initiatives menées par l’Unicef, en partenariat avec le ministère de l’Education nationale ainsi que ses partenaires techniques et financiers. Les parties prenantes ont mis en place des cours de remise à niveau dans vingt-deux (22) directions régionales de l’éducation nationale (DREN) pour 78.000 élèves du primaire et du collège ainsi que la distribution de 636.000 livrets d’auto-apprentissage pour les élèves du collège. La distribution de 120.000 affiches sur la santé à l’école, 28.000 dispositifs de lavage des mains dans les écoles et la désinfection de 135.000 salles de classe font également partie des actions menées par l’Unicef et ses partenaires. Les écoles sont actuellement ouvertes à Madagascar bien qu’il n’y ait pas eu (vraiment) de plan de réouverture comme cela a été fait et exigé ailleurs.
José Belalahy