Elles ont versé le sang, mené des milliers d’hommes et des généraux, fait plier des grands guerriers, conquis des terres… Si la guerre a toujours été considérée comme une affaire d’homme, des femmes hors norme ont démontré plus d’une fois le contraire. Les siècles n’ont pas effacé leurs mémoires et leurs exploits. En plus d’être féroce en armes, elles avaient aussi la réputation d’être belles.
Les « Amazones » ont bel et bien existé, et leur chef était Seh–Dong–Hong–Beh. Elles existaient du temps encore des royaumes en Afrique dans une partie de ce continent qui est le Bénin aujourd’hui. Guerrière du royaume Dahomey, Seh–Dong–Hong–Beh a été formée comme un Spartiate. Dès ses 10 ans, elle devait s’entraîner pour devenir une guerrière. A son adolescence, elle montrait déjà des qualités uniques qui la firent rapidement monter au rang de chef des fameuses « Amazones ».
Un contingent de 6 000 femmes furieuses déferlait donc sur les ennemis se trouvant sur le chemin de cette « générale ». L’un de ses exploits a été de combattre et de repousser les forces d’occupation françaises. Seh–Dong–Hong–Beh emmena avec elle 2 000 guerrières. Selon les traditions orales, les grands généraux du roi du Dahomey baissent souvent les yeux quand celle-ci les toisait. Dans l’histoire, elle est sans doute l’une des plus grandes guerrières du monde.
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Illustration ancienne et célèbre de Tomoe Gozen, ne se séparant apparemment jamais de son sabre Tomoe Gozen
Dans une société patriarcale, où le guerrier samouraï était un demi-dieu, il y avait une femme du nom de Tomoe Gozen. Quand on regarde les films de sabres japonais, s’y trouve souvent une femme parfois fatale, parfois héroïque, maniant la lame en experte. Les cinéastes nippons à travers ces personnages rendent ainsi hommage aux grandes guerrières de leur passé. Cette guerrière a été la première femme à devenir premier capitaine.
Dans Japon féodal soumis à des guerres claniques, l’exploit de Tomoe Gozen a retenti à travers les terres que son clan a conquises. Spécialiste du tir à l’arc, elle maîtrisait également le « nagianata ». Comme tous les personnages mythiques, la fin de ce samouraï reste sujette à débat. La fin la plus digne d’une telle guerrière est celle où durant la bataille d’Awazu en 1184, elle coupe la tête d’un chef rival, l’emporte à cheval tel un trophée. Puis personne ne l’a plus revu.
Prendre à ses ordres 100 000 guerriers tatoués, presque trois fois la population d’une localité comme Ambositra. Chasser l’une des plus grandes armées que la terre ait connu. Voilà en quelques lignes l’exploit de Boadicée. D’abord, elle a été trahie et violée, avec ses enfants, par les romains. Elle était là, femme d’un roi de la tribu celte Iceni en Grande Bretagne. La rage de cette femme lui a valu de mourir au chant de bataille.
Avant cela, elle a libéré des villes de Grande Bretagne puis est allée jusqu’à Londinium devenu Londres. Dont la plus grande garnison romaine qui se trouvait à Colchester. Ses exploits ont provoqué une très grande colère chez l’empereur Néron. Mais aussi de la peur, puisque ce dernier a voulu retirer ses troupes des terres de Boadicée. Elle est maintenant considérée comme une héroïne nationale en Angleterre.
Maminirina Rado