Le parlement entre en session extraordinaire dès aujourd’hui. L’élection des nouveaux membres de la Haute Cour Constitutionnelle (HCC) figure à l’ordre du jour de cette réunion des deux Chambres. Elles devront chacune choisir deux nouveaux noms qui siègeront au sein de la HCC pendant sept ans. Les noms de Christine Razanamahasoa, actuelle présidente de l’Assemblée nationale et de Sahondrarimalala Marie Michelle, actuelle ministre de l’Education nationale, ainsi que celui d’un juriste de renom, non moins magistrat de carrière et ancien membre de conseil consultatif constitutionnel en 2010, circulent avec insistance dans la liste des potentiels futurs membres de cette institution.
Vote. La course est déjà lancée. Le conseil supérieur de la magistrature et le Sénat ont déjà publié leur appel à candidature pour tous les juristes qui prétendent avoir les compétences requises pour siéger à la HCC. Selon l’appel de la Chambre haute « le candidat doit avoir de solides connaissances en droit constitutionnel, droit constitutionnel comparé et pratiques constitutionnelles internationales » pour espérer le vote des sénateurs.
Les dossiers de candidature doivent être déposés à Anosikely au plus tard ce lundi 22 mars. Le parlement aura quatre noms à avancer à Ambohidahy tandis que le conseil supérieur de la magistrature devra voter deux hauts conseillers sur les neufs qui constitueront la HCC. Les trois restants seront nommés par le président de la République.
Restrictions. Mais à part l’agenda déjà prévu par le Conseil des ministres, la situation qui prévaut actuellement dans le pays, avec la tension qui commence à gagner du terrain dans les universités, est un sujet qui ne laisse pas indifférents les élus. Notamment la lutte contre la Covid-19. Plusieurs villes dans les régions sont actuellement rattrapées par l’épidémie. La ville de Toamasina vient de durcir les mesures pour endiguer la propagation du virus.
La ville du grand port était le foyer de l’épidémie à Madagascar l’année dernière et renforce les mesures pour éviter le regain de contaminations. Les dispositifs de lavage de mains ainsi que l’utilisation des gels hydro-alcooliques sont exigés à l’entrée de tous les bâtiments publics et privés, les écoles et les instituts, les centres commerciaux, les ports et aéroports, ainsi que dans les stationnements de taxi-brousse. La distanciation sociale doit également être respectée, selon la préfecture de Toamasina. Le port du masque devient également obligatoire à Toamasina comme à Mahajanga. Dans la cité des fleurs, l’université vient d’annoncer la suspension de tous les cours ainsi que la fermeture du campus à cause de la propagation du coronavirus.
Rija R.