Hier, le tribunal Anosy était en effervescence. Des habitants d’Ambatofahavalo, District Antananarivo Atsimondrano, se sont attroupés dans la cour du palais de Justice pour tenir une manifestation. Munis de banderoles, ils sont venus pour contester le défèrement d’une vingtaine de personnes de la dite commune. Les déférés sont poursuivis pour avoir détruit des biens de la société chinoise œuvrant dans l’exploitation de sable dans le “fokontany” d’Anakadivoribe Faravohitra, commune Ambatofahavalo, samedi dernier. Pour rappel, les habitants d’Ambatofahavalo se sont soulevés contre cette entreprise exploitant du sable dans la localité. Malgré les doléances émises par la population, l’entreprise persiste et poursuit le projet. Les Chinois s’obstinent parce qu’ils auraient, selon les informations, le soutien du maire de la commune d’Ambatofahavalo. Par contre, les habitants estiment que cette exploitation est néfaste au développement de la localité car elle dégrade l’environnement si l’on ne parle que la perturbation du flux de cours d’eau irriguant les rizières. Las de cette situation, les habitants ont décidé, samedi dernier, d’envahir le site de cette entreprise chinoise. Une manifestation qui a entraîné des affrontements avec les éléments de forces de l’ordre qui sont venus intervenir suite à l’appel de la société et des autorités locales. Des gendarmes de l’Emmo-Reg à Ankadilalana ont débarqué sur les lieux. L’affaire ne s’était pas arrêtée là. Les responsables de la société ont porté plainte auprès de la gendarmerie d’Andoharanofotsy et se plaignent d’être des victimes et qu’ils auraient subi beaucoup de préjudices (véhicules et machines endommagés par des jets de pierres). Saisie de l’affaire, la gendarmerie a ouvert une enquête et cela a débouché sur l’interpellation de 24 personnes. 20 d’entre eux ont été présentés au Parquet hier, mais leur défèrement a été reporté ce jour. Le juge de Parquet a pris cette décision parce qu’un nouveau suspect, qui devrait être auditionné auprès de la gendarmerie, n’a répondu à sa convocation qu’hier. On attend ainsi la suite de cette affaire qui risque de provoquer un phénomène de xénophobie.
T.M.