
3% de la population malgache sont atteintes de handicap mental. Le manque d’infrastructure représente un obstacle à leur prise en charge, d’autant qu’un centre ne peut contenir que 120 jeunes. A cela s’ajoute une insertion difficile dans le milieu scolaire. C’est ce qui a été avancé lors de la réunion annuelle de l’Union Nationale des Associations pour les Personnes Handicapées Mentales à Madagascar (UNAPHAMM) qui s’est déroulée, samedi dernier, au siège des Orchidées Blanches Androhibe. Une situation à laquelle s’ajoutent les défis liés à l’accès à l’éducation. Comme l’a indiqué Rambeloson Hery Clément, président de l’UNAPHAMM «malgré de grands efforts, ils sont encore nombreux à ne pas avoir accès à l’éducation». Pour y remédier, plusieurs centres se sont répartis, avec le soutien de l’Organisation Non-Gouvernementale, Orchidées Blanches, dans les provinces et à Antananarivo. Outre les propositions de formation, des livres ont été distribués, entre autre «Tsy mitovy amin’ny ankizy rehetra ny zanako » (Votre enfant est différent) afin d’aider les éducateurs et les parents à participer activement à l’éducation de leurs enfants, et ce, malgré leurs différences. Andrianarivony Faralalao, coordinatrice de l’organisation, encourage les parents à oser en parler, en notant : « le confinement a été favorable car il a en quelques sortes forcé les parents à s’occuper de leurs enfants. » Ce responsable d’ajouter que l’insertion des enfants vivant avec un handicap mental dans une société reste fondamentale pour ces derniers. Il conviendrait de noter que la réunion annuelle de samedi dernier a consisté à faire le bilan des activités faites en collaboration depuis trois ans, avec Humanité et Inclusion. Les perspectives ont également été évoquées lors de la réunion qui a vu la participation de 17 centres venant des quatre coins de l’île.
Tsileferintsoa Rova (Stagiaire)